Paris 2024 : les records olympiques à faire tomber

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Combien de records olympiques seront battus lors des Jeux olympiques (JO) de Paris ? Aux derniers JO, à Tokyo en 2021, trente-huit sont tombés. D’autres ont la vie longue comme les 8,90 mètres de l’Américain Bob Beamon (saut en longueur) à Mexico en 1968 – hors JO, il a tout de même été dépassé de 5 centimètres en 1991 par Mike Powell.

Etablir une meilleure performance olympique n’est pas nécessairement synonyme de record du monde. Mais il arrive que cela soit le cas comme lorsque la Vénézuélienne Yulimar Rojas a franchi 15,74 mètres au triple saut lors des Jeux de Tokyo.

Au total, 329 épreuves seront disputées cet été à Paris. Nous en avons sélectionné 90 où un record pourrait être battu, en écartant toutes les disciplines qui ne sont pas concernées, du fait de leur configuration (sports collectifs, arts martiaux, tennis, etc.) ou de leurs particularités (canoë et épreuves de tir, notamment).

A l’instar de celui de Bob Beamon, certains records tiennent depuis des décennies, non sans quelques doutes sur leur légitimité, en raison de soupçons de dopage. Tous ceux d’avant la chute de l’Union soviétique, en 1991 sont détenus par les Etats-Unis ou par le bloc de l’Est (URSS, République démocratique allemande et République tchèque). C’est particulièrement le cas chez les femmes (neuf meilleures performances mondiales sur les onze d’avant 1991), où le maintien de ces records indépassables est discuté.

La Tchèque Jarmila Kratochvilova détient ainsi le plus vieux record du monde d’athlétisme, avec quarante et un ans d’hégémonie sur le 800 mètres. Depuis 1988, l’Américaine Florence Griffith-Joyner règne à la fois sur le 200 m (21 s 34) et le 100 m (10 s 49). A titre de comparaison, le record du monde masculin du 100 m a été battu treize fois depuis cette date par les stars Carl Lewis, Asafa Powell ou encore l’indétrônable Usain Bolt.

Plusieurs facteurs concourent à l’établissement de nouveaux records. En saut en hauteur, par exemple, l’évolution du geste y a contribué, avec le passage du ciseau au rouleau costal, puis ventral et enfin au fosbury flop – inventé par l’Américain Dick Fosbury. Les tenues peuvent aussi jouer un rôle. En natation, les records du monde se sont multipliés dans les années 2008-2009 avec l’apparition des combinaisons en polyuréthane, interdites l’année suivante. Les affaires de dopage ont aussi marqué la nage en grand bassin.

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Les conditions météorologiques et géographiques peuvent aussi favoriser les performances. A Mexico, lors de son bond de 8,90 m en 1968, le sauteur en longueur américain Bob Beamon, au sommet de son art, a pu compter sur un effet d’altitude (2 400 mètres). Alors qu’un vent de 2 mètres par seconde accompagnait son élan, pris sur la toute nouvelle piste en tartan, la résistance de l’air à l’effort était réduite du fait de la faible pression atmosphérique. Et si la quantité d’oxygène pouvait engendrer des difficultés respiratoires en endurance, elle a pu générer une meilleure oxygénation des muscles grâce à l’adaptation du corps, sur les épreuves courtes et intenses.

Cinquante-six ans plus tard, le record olympique de 8,90 m en saut en longueur de l’Américain Bob Beamon tient toujours. Il dépasse, à l’époque, en 1968, de 55 centimètres le record précédent, et ne sera battu qu’en 1991 par son compatriote Mike Powell, qui porte la marque à 8,95 m.

Dans d’autres épreuves, les records du monde ne tiennent guère longtemps. En 100 m nage libre, cinquante-deux ont été établis depuis 1905. Celui de l’Hawaïen Duke Kahanamoku – qui a importé le surf en Amérique – a été battu en 1924 par Johnny Weissmuller, aussi connu pour son rôle de Tarzan au cinéma. Un siècle plus tard, le Chinois Pan Zhanle a fait tomber la dernière marque, à quelques mois du retour des JO dans la capitale française.

En saut à la perche, le mythique record de l’Ukrainien Sergueï Bubka a tenu près de vingt ans avant d’être effacé des tablettes par le Français Renaud Lavillenie, puis… à huit reprises par le Suédois Armand Duplantis.

En 400 m haies, Sydney McLaughlin-Levrone a écrasé la concurrence depuis son record du monde de 2021 qu’elle a amélioré cinq fois. L’Américaine a signé le meilleur temps féminin de l’histoire (50 s 65), à moins de deux mois des JO, de retour d’une blessure au genou. Favorite pour Paris 2024, la détentrice du record et championne olympique en titre devra toutefois compter avec l’étoile montante néerlandaise Femke Bol. Celle-ci est devenue la première Européenne à passer sous les 51 s en 400 m haies, le 14 juillet. Elle détient également le record du monde du 400 m en salle.

L’Américaine Sydney McLaughlin remporte la médaille d’or aux 400 m haies aux Jeux de Tokyo, le 4 août 2021. Sa rivale, la Néerlandaise Femke Bol, prend la troisième place. L’Américaine Sydney McLaughlin remporte la médaille d’or aux 400 m haies aux Jeux de Tokyo, le 4 août 2021. Sa rivale, la Néerlandaise Femke Bol, prend la troisième place.

Du côté des Français, Léon Marchand s’est illustré sur le 400 m 4 nages, signant le meilleur temps mondial en 2023. Il a rejoint ses deux compatriotes détenteurs de records du monde : le décathlonien Kevin Mayer et la pentathlète Elodie Clouvel sur l’épreuve de natation. Le grimpeur Bassa Mawem (escalade) et la championne du 400 m Marie-José Pérec détiennent les meilleurs temps olympiques.

En 2024, plusieurs sportifs ont brillé, établissant de nouvelles performances mondiales avant les olympiades en lancer de disque, en 100 m nage libre, en escalade de vitesse – le grimpeur américain Samuel Watson a battu deux fois le record du monde dans la même heure – et en pentathlon moderne chez les hommes ; en 500 m, en 10 000 m, en marathon, en saut en hauteur (avec l’Ukrainienne Yaroslava Mahuchikh, qui a dépassé le record de 1987), en 200 m nage libre, en 100 m dos, en 100 m papillon, en 400 m 4 nages, chez les femmes. Autant de records qui laissent envisager une belle série aux JO de Paris 2024.

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