Le village des athlètes qui a ouvert officiellement ses portes aux athlètes des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) et paralympiques (28 août-8 septembre) a été construit pour accueillir des milliers de personnes, athlètes, officiels et accompagnants.
Ce village olympique, d’une surface de 54 hectares, s’étend sur trois communes de Seine-Saint-Denis : Saint-Denis, Saint-Ouen et L’Ile-Saint-Denis.
On y trouve une multitude de services et d’équipements, parmi lesquels des logements (16 000 matelas), un salon de beauté, des laveries, un centre de fitness, un bureau de poste, des fontaines à boissons, une centrale solaire mobile flottante, une supérette, une polyclinique, un restaurant (40 000 couverts servis par jour), etc. et… un bureau de poste…
Ce bureau diffuse toute la gamme des produits postaux aux couleurs des Jeux olympiques – timbres, collectors, colis Colissimo et Chronopost incluant les prêts-à-expédier spécialement créés pour les Jeux de Paris 2024 –, avec un îlot central pour permettre de préparer les envois de colis, ainsi qu’une boîte aux lettres pour l’envoi des courriers standards.
La Poste offre aux athlètes et aux officiels un bloc de timbres « The Champions stamp/Le Timbre des Champions » personnalisé (« MonTimbraMoi ») avec leur photo, conçu gratuitement sur place en cinq minutes.
Ce bureau de poste est doté d’un cachet grand format illustré non oblitérant, parce que pas daté, précise Christophe Ripault, directeur du sponsoring et des partenariats à la direction de la communication de La Poste. Ce tampon commémoratif illustré censé être apposé sur les collectors est légendé « Le timbre des champions/Village des athlètes/Paris 2024-La Poste ».
Le courrier déposé dans une boîte aux lettres sur place bénéficie de ce cachet, apposé théoriquement sur l’enveloppe, à côté du timbre qui sera annulé d’un cachet à date manuel sobrement libellé « LA POSTE », avec pour seule illustration « l’oiseau » postal.
Le courrier est ensuite transporté dans le centre de tri postal le plus proche où il sera oblitéré mécaniquement. Cela signifie que les plis (observés) bénéficient d’une double oblitération, manuelle, sur place, et mécanique.
L’oblitération mécanique lisible sur les plis (avec une illustration « vague ») porte le numéro 25635A-01, qui est le code de la plate-forme industrielle de courrier de Gonesse Paris Nord.
Il arrive que le tampon commémoratif illustré oblitère le timbre.
A noter que deux autres bureaux de poste ont été ouverts :
– Le bureau de poste « Main Press Center » (MPC) du Palais des Congrès de la Porte Maillot, 1er étage du Palais des Congrès, dans l’espace dédié aux journalistes et aux conférences de presse, à Paris ;
– et le bureau de poste International Broadcast Center (IBC) du Bourget (Seine-Saint-Denis), au Parc des expositions.
« Le bureau de l’IBC est ouvert jusqu’à la fin des Jeux Paralympiques. Le bureau du MPC a lui été démonté avant le début des Jeux paralympiques. Il n’y a aucun tampon spécial », précise Christophe Ripault.
Le courrier affranchi avec des timbres « personnalisés » est a priori le plus rare, les athlètes préférant conserver leur collector intact en guise de souvenir facile à transporter.
Pour le moment, nulle trace de ces collectors sur les sites Internet spécialisés comme eBay ou Delcampe, signe de leur rareté, à la différence des bobs, des tee-shirts des bénévoles ou autres cordons d’accréditation, qui peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros.
La rédactrice en chef de L’Echo de la timbrologie daté septembre, Sophie Bastide-Bernardin, signale ainsi que « si tant est que ces MonTimbraMoi arrivent un jour sur le marché, leur estimation devrait être élevée, surtout s’ils sont aux effigies de médaillés olympiques ; 7 516 collectors ont été émis dans ce bureau de poste du 18 juillet au 12 août (…) dans un cadre inaccessible au grand public (…) », les responsables de l’opération estimant le total de collectors imprimés à près de 10 000 à l’issue des Jeux.
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