Paris 2024 : la mue de l’Arena Paris Sud, future hôte du handball, volley-ball, tennis de table et haltérophilie

Les peintures sont sèches. A un peu plus de deux semaines du coup d’envoi des premières compétitions, le plus vaste chantier de Paris 2024 (140 000 m² aménagés) est quasiment achevé. Le site a été dévoilé, jeudi 11 juillet. A quelques détails près – des échafaudages à retirer, quelques écrans géants à installer, la sono à finaliser –, l’Arena Paris Sud, installée au parc des expositions de la porte de Versailles (15^e arrondissement de Paris) est prête à accueillir les Jeux olympiques (26 juillet au 11 août). Pas moins de 80 000 spectateurs par jour sont attendus dans la vaste enceinte lors du pic de fréquentation du site.

Quatre épreuves se dérouleront dans ce hall lieu d’expositions, qui accueille habituellement de grandes manifestations comme la Foire de Paris ou le Salon de l’agriculture. Le hall 1 hébergera le tournoi de volley-ball (12 000 places), le hall 4, le tennis de table (6 800 places), tandis que le hall 6 sera le théâtre de la phase de groupes du tournoi de handball (6 200 places), du 25 juillet au 4 août, puis de l’haltérophilie, du 7 au 11 août (4 100 places).

Tous les gradins sont des constructions tubulaires, qui seront démontées à l’issue des compétitions. « Le phasage est la principale complexité de ces chantiers, commente Etienne Thobois, directeur général de Paris 2024. Par exemple, nos équipes n’auront que 39 heures pour faire passer le hall 6 de la configuration handball à celle de l’haltérophilie. »

Des terrains d’entraînement à proximité

Prévues initialement porte de Versailles, les tournois de basket-ball (masculins et féminins) se dérouleront finalement au stade Pierre-Mauroy de Lille (phases préliminaires), puis au Palais omnisports de Paris-Bercy, renommé Arena Bercy (phases finales).

Un déménagement à la suite d’une polémique : en 2022, plusieurs internationaux tricolores, dont les stars Rudy Gobert et Evan Fournier, avaient fait part de leur déception en découvrant les photos du site, qu’ils jugeaient impropres à la pratique du basket. En novembre 2021, la Fédération internationale de basket avait, elle, soulevé plusieurs problèmes techniques liés à l’éclairage, à la climatisation et à la condensation susceptible de rendre le parquet glissant.

Ces problèmes ont-ils été résolus ? « Chaque fédération a des exigences différentes, je pense que les handballeurs et les volleyeurs sont très contents de venir ici [porte de Versailles], répond Etienne Thobois. Tout a été fait pour les accueillir dans les meilleures conditions. » Et de mettre en avant l’un des avantages du site parisien : « De nombreux terrains d’entraînement à proximité immédiate des lieux de compétitions, ce qui n’était pas le cas à Tokyo. »

Des sols en matières recyclées

La société Gerflor, installée à Tarare (Rhône), a livré les revêtements de sol des onze terrains de handball et des neuf terrains de volley-ball. « Environ 35 % des sols que nous posons sont fabriqués à partir de matières recyclées et tous les terrains construits pour les Jeux seront revendus pour équiper des gymnases dans des écoles ou des clubs de sport. La moitié des 33 000 m2 de sol a déjà été réaffectée », insiste Bertrand Chammas, directeur général du groupe lyonnais, partenaire des Jeux olympiques depuis 1976.

Lors des Jeux paralympiques (28 août au 8 septembre), trois compétitions se dérouleront à l’Arena Paris Sud : la boccia, le goalball et le para tennis de table.