Paris 2024 : Helmi Mamlouk, le « VTC » qui attend encore le client

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Il y eut ces multiples rendez-vous en préfecture. Puis ce préavis de blocage de périphérique déposé pour le jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO), et immédiatement interdit. Helmi Mamlouk a du mal à cacher sa colère. Celle de ne pas voir l’embellie olympique arriver après un début d’année morose pour les voitures de transport avec chauffeur (VTC) parisiennes. Et celle, presque plus grande encore, de ne pas être entendu par les pouvoirs publics.

Au volant d’une voiture électrique rutilante dans laquelle il a glissé sa silhouette massive, le chauffeur annonce d’emblée sa déception. Lui qui s’était fait une joie de travailler durant les JO, pour l’ambiance et l’afflux de touristes promis, multiplie les déconvenues. Des courses devenues impossibles à cause des interdictions de circulation, les points de contrôle policier infranchissables, les courses qui s’allongent – mais pas leur prix – à cause des embouteillages… Paris et sa banlieue sont devenus un cauchemar alors que les avenues se sont vidées.

Le ministère des transports avait pourtant assuré aux syndicats de la profession que la cérémonie d’ouverture passée, les VTC pourraient bénéficier des mêmes conditions de laissez-passer que les taxis, moyennant un bon de commande de course à présenter à l’entrée des zones contrôlées. « Normalement on peut déposer ou récupérer un client en zone rouge, mais on se fait sans cesse bloquer par la police. Quand on prend une course, on ne sait pas si on va pouvoir aller au bout », explique ce chauffeur de 45 ans qui travaille chez Bolt.

Dans son ensemble polo bleu ciel et pantalon bleu marine impeccables, Helmi Mamlouk raconte son début de journée de lendemain de week-end. La galère a commencé dès 9 heures avec ce couple d’Italiens embarqué à Bagneux (Hauts-de-Seine) et qu’il a fallu laisser sur la nouvelle passerelle de la cité du Franc-Moisin, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), à dix minutes à pied du Stade de France. Résultat : trente minutes de trajet pour 14 euros brut et trois quarts d’heure supplémentaires pour regagner la capitale. Les autres courses ont été à l’identique. « Je comptais sur les JO pour rattraper un début d’été difficile, c’est raté », ajoute-t-il, dépité.

« On est beaucoup trop nombreux et on tourne en rond »

En plus des difficultés de circulation, le flux de touristes promis se fait attendre. Le chauffeur ne sait si cela est dû à des arrivées d’étrangers moindres qu’annoncé par le ministère du tourisme ou à une flotte de véhicules gonflée par les plates-formes. Les sociétés Uber et Bolt, les deux plus importantes, ont en effet proposé des formations quasiment gratuites pour attirer de nouveaux chauffeurs et accroître leur offre. « On est beaucoup trop nombreux et on tourne en rond pour chercher le client. J’ai 40 % de perte de revenus depuis le début de l’année », se désole Helmi Mamlouk.

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