RÉCIT- À l’image d’Aura, fraîchement ouvert par Aurora Storari à Paris, les restaurants de desserts offrent une expérience de haut vol qui s’affranchit des conventions salées et sucrées.
«Bizarre: c’est le mot que j’ai le plus entendu à mon propos ces derniers mois. Mais c’est bien. Bizarre, au moins, c’est différent.» Aurora Storari, chef pâtissière italienne de 32 ans, vient d’inaugurer, à deux pas de l’Assemblée nationale, Aura, un comptoir de sept places dédié au «dessert dining», installé au premier étage du restaurant étoilé Hémicycle, dont elle orchestre aussi la partie sucrée tandis que son fiancé, Flavio Lucarini, s’occupe du salé. «Dessert dining»? Cette expression un rien pompeuse cherche à marquer la différence avec le salon de thé, dans un pays où la pâtisserie occupe une place de choix, et surtout à faire du dessert le protagoniste de l’ensemble du dîner, pas uniquement de sa clôture.
Chez Aura, les convives sont attendus à 20 heures pour un menu unique en dix services, facturé 115 €. La perspective de déguster une dizaine de desserts peut surprendre, voire effrayer, mais la partition est en réalité tout sauf saturée de sucre. Confortablement installé sur le…
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