Nicolas Pagnol, Vincent Fernandel et le musicien Franck Ciup présente un spectacle intitulé Marcel Pagnol, variations d’amour, en hommage au génie de l’auteur de La Gloire de mon père.
Voici à peu près un siècle, Marcel Pagnol rencontrait Fernandel pour la première fois et lui déclarait: « Je sais ce qu’il vous faut ! ». Leur complicité immédiate avait ainsi donné naissance à six films, étalés sur une vingtaine d’années. Au début de l’année, Nicolas Pagnol a tenu à peu près le même langage à Vincent Fernandel. «Voilà ce que l’on va faire», lui a-t-il dit, avant de lui proposer de devenir le conteur d’un spectacle intitulé Marcel Pagnol, variations d’amour.
Les petits-fils respectifs assurent ainsi la relève à travers une «lecture musicale» imaginée et mise en scène par Nicolas Pagnol. Vincent Fernandel en est le conteur, tandis que l’accompagnement au piano est assuré par Franck Ciup. Compositeur de plusieurs centaines de morceaux, inspiré par le classique, le moderne et même l’avant-garde, il est un tel inconditionnel de l’œuvre de Pagnol qu’en 2016, il a acheté son piano lors de la vente aux enchères des objets de l’hôtel particulier familial parisien.
À la fin de l’an dernier, il a fait la connaissance de Nicolas . Au cours de leur conversation dans un bar de Saint-Germain-des-Prés, il a évoqué, en particulier, son goût pour une forme de spectacle alliant la littérature et la musique. Il a alors provoqué un déclic dans l’esprit de Nicolas. Il avait devant lui le chaînon manquant ! Il lui a immédiatement proposé de participer à l’aventure, sous la forme d’un accompagnement dans l’esprit des bandes-son au cinéma, avec des mélodies originales ponctuant un monologue, un dialogue ou l’extrait d’une scène de film.
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Dans la foulée, Nicolas a défini un fil conducteur à partir d’un constat. Incollable sur l’œuvre cinématographique, théâtrale et littéraire de son grand-père, il a remarqué la présence d’un thème récurrent : l’amour. La passion fusionnelle entre deux êtres est, bien entendu, traitée, mais elle est loin d’être la seule. Dans chacun des films les allusions à son attachement à la terre, à l’art et la fidélité en amitié sont également présentes. C’est ainsi que Nicolas Pagnol a procédé à une sélection drastique. Il a construit un ensemble de 75 minutes constitué d’extraits de classiques, parmi lesquels Manon des Sources, et La gloire de mon père, auxquels il a ajouté des textes plus méconnus. Parmi eux figurent la préface de sa traduction des Bucoliques de Virgile, des passages de la correspondance entre Marcel et Jacqueline peu après leur rencontre, et du scénario de La prière aux étoiles, le triptyque cinématographique que la guerre a laissé inachevé. Si le moment où Hugolin annonce au papet qu’il est amoureux a été retenu, la scène finale de Fanny, avec Marius et César a, en revanche, été écartée.
Avant une tournée prévue de Allauch (vendredi 19 juillet) jusqu’à la Turquie, une représentation gratuite a été organisée ce week-end, par la Mairie des 11e et 12e arrondissements de Marseille, à l’occasion du Festival de la Moline. Quelques heures plus tôt, Vincent a inauguré un jardin qui porte le nom son père, Franck Fernandel, disparu en 2011. Il est situé à quelques centaines de mètres de l’Avenue Fernandel et de la villa des Mille Roses, où l’acteur a vécu. Des évènements salués par une femme qui, à Aubagne, a lancé à Vincent : «Alors, ça y est, vous êtes enfin de retour ! »
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