« On a besoin d’un budget à la hauteur » : Rémi Salomon estime que « l’hôpital public est en grande difficulté »

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Il tire la sonnette d’alarme. « L’hôpital public est en grande difficulté. On a un déficit qui est estimé à peu près à deux milliards à la fin de l’année », a affirmé ce mercredi matin le président de la Conférence des commissions médicales hospitalières, Rémi Salomon, sur franceinfo. « Ce qui est considérable, on n’avait jamais atteint ce niveau-là », a-t-il alerté.

« Ma crainte est que si on resserre le budget (de l’hôpital public) comme on l’a fait dans les années 2010-2020, on va à nouveau avoir des effectifs insuffisants et des conditions de travail qui se dégradent », a-t-il également affirmé. « L’élan qu’on est en train d’observer – avec une reprise d’activité, un meilleur recrutement notamment des infirmiers et des fidélisations – risque d’être coupé. Et ça, ça nous inquiète. »

« On a besoin d’un budget à la hauteur »

Rémi Salomon a martelé que « la santé a un coût » et que « ce coût augmente » année après année. « Le budget (pour l’hôpital public) doit augmenter chaque année. Il augmente, mais pas suffisant », a-t-il lancé. « Il ne faut pas à nouveau tendre la corde et se retrouver avec des effectifs insuffisants. Pour la santé, on a besoin d’un budget à la hauteur », a insisté celui qui est aussi président de la Commission médicale d’établissement de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il réclame que ce budget soit calculé « en fonction des besoins » du secteur de la santé.

Sur l’état de l’hôpital public, Rémi Salomon assure que « les urgences ont été à nouveau saturées cet été dans les hôpitaux de moins grande taille ». « C’est un problème que l’on connaît chaque été qui est le reflet d’un dysfonctionnement global », a-t-il ajouté, prenant pour exemple le « manque de lit d’aval » à l’hôpital, mais aussi le problème de l’« accès aux soins » en ville. Dans les établissements de plus grande taille en revanche, tout s’est « plutôt bien passé ». À Paris, il n’y a « pas eu d’afflux lié aux Jeux olympiques ».

Également interrogé sur une éventuelle suppression de l’aide médicale d’État (AME) au profit d’une aide médicale d’urgence, le président de la Conférence des Commissions médicales hospitalières estime qu’il s’agirait d’une « très mauvaise idée ». « Éthiquement, ce n’est pas recevable, explique-t-il. Dans le serment d’Hippocrate, on soigne tout le monde. »





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