En ouvrant grand la fenêtre, ce riverain ne s’est pas trompé, le pire s’est à nouveau produit. « Les pompiers et la police sont arrivés, et on a vu le massacre, confie-t-il encore sous le choc. C’est le mauvais sort qui s’acharne, on n’arrive pas à comprendre pourquoi ça tombe sur eux cette histoire de chien. »
Ce lundi 2 septembre, en début d’après-midi, une petite fille âgée d’un an a été grièvement mordue au visage par un chien de type American Staffordshire, au sein du domicile familial, dans la commune de Villers-Saint-Paul (Oise), indique le Parquet de Senlis, confirmant une information du Courrier Picard.
La mère blessée à la main en portant secours à sa fille
« Le chien s’est emparé de l’enfant par la joue », précise une source proche du dossier. En essayant de s’interposer la mère a elle aussi été blessée à la main. Les deux victimes ont été évacuées vers le CHU d’Amiens (Somme). Aucun pronostic vital n’est engagé pour l’heure a affirmé le parquet de Senlis dans un communiqué.
Propriétaire présumé de l’animal, le père de l’enfant, déjà connu de la justice, a été placé en garde à vue dans la foulée afin d’être entendu par les enquêteurs. La procédure à l’encontre du jeune homme de 25 ans a toutefois été levée momentanément afin de lui permettre d’être auprès de sa fille à l’hôpital.
L’an passé, presque un an jour pour jour, un « American Staff » avait semé la terreur devant le portail de la même maison, le 8 septembre 2023. Une fillette de six ans avait été mordue au mollet. D’après la mairie de Villers-Saint-Paul et un riverain témoin de la scène à l’époque, il s’agirait du même propriétaire. « Après cette affaire, son chien a été euthanasié et il a repris un second chien », croit savoir ce même habitant.
L’animal placé en fourrière
Le parquet de Senlis a confirmé qu’une enquête de flagrance pour blessures involontaires avait été ouverte ce mardi. « Vraisemblablement absent au moment des morsures, le propriétaire a reconnu qu’il n’avait pas effectué les formalités exigées pour la détention de ce type d’animal, tout en indiquant que son chien n’avait pas habituellement de comportement agressif », ajoute le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial.
Depuis l’affaire de l’an passé, le propriétaire aurait pourtant pris « les plus grandes précautions », affirme de son côté le riverain. « Il ne le laissait plus devant la maison. On le voyait peu sortir dans la rue. Il sortait de temps en temps avec une muselière. »
C’est le service local de la police judiciaire de Creil qui se charge actuellement des investigations « pour déterminer les circonstances précises de l’agression ainsi que le statut exact du chien ». L’animal a quant à lui été placé en fourrière par les services de la mairie de Villers-Saint-Paul.
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