Nouvelles évaluations en CM1 et 4e, bac, abaya… ce qu’il faut retenir de la conférence de rentrée de Gabriel Attal

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Épreuves de spécialité du bac décalées en juin, interdiction du port de l’abaya à l’école… les grandes lignes de l’année scolaire 2023-2024 ont été discutées en Conseil des ministres mercredi dernier, puis annoncées par le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal.

« Je suis lucide, il reste beaucoup à faire pour venir à bout des maux de l’école », a déclaré celui qui a été nommé le 20 juillet dernier rue de Grenelle. Le fruit de cet héritage de décennies de sous investissement et d’absence de reconnaissance des professeurs. J’ai pour mission de continuer à réparer l’école et notre boussole doit faire de l’école un lieu qui émancipe et qui élève. » Le point sur les annonces du ministère de l’Éducation nationale ce lundi matin en conférence de presse.

Des classes allégées et de nouvelles évaluations en primaire

En maternelle et en primaire, priorité à la lecture et à l’écriture. « Entre 1995 et 2018, les évaluations internationales montrent que les élèves ont perdu un an de niveau : un élève de 4e de 2018 aura le niveau d’un élève de 5e en 1995 », a illustré Gabriel Attal qui a confirmé certaines de ses annonces de la veille :

  • 100 % des classes de grandes sections, CP et CE1, seront limitées à 24 élèves ;
  • Le dédoublement des classes de grande section se poursuit en zone d’éducation prioritaire (ZEP) et l’école dès deux ans sera amplifiée en ZEP également ;
  • La mise en place de nouvelles évaluations en CM1 : l’objectif de ces évaluations est « d’objectiver les difficultés de chaque élève dès le début de l’année scolaire », a précisé le ministre lors de la conférence de presse. « Le CM1 et le CM2 doivent permettre de se projeter avec confiance vers le collège. » À l’entrée du CM1, les élèves auront une pratique renforcée de lectures de textes longs ; au CM2 ils devront produire au moins un texte écrit par semaine, « ce qui n’est pas le cas partout », a souligné Gabriel Attal ;
  • Un soutien scolaire renforcé. « Chaque élève doit être notre priorité, mais nous devons faire plus d’efforts pour certains. La réussite scolaire dépend encore trop de notre milieu d’origine et de notre niveau social », a rappelé le ministre de l’Éducation nationale.

De nouvelles évaluations en 4e et une généralisation du soutien au collège

Au collège, une « nouvelle 6e permettra de jeter les bases d’un nouveau niveau pour les collégiens ». Le ministère prévoit notamment un accompagnement renforcé en 6e « avec une heure hebdomadaire de soutien ou d’approfondissement en français ou en mathématiques et la généralisation de Devoirs faits ». « Un élève sera amené à bénéficier de soutien en lecture, écriture, fraction ou multiplication en fonction de ses difficultés précises ». Ceux dont le niveau est bon pourront « approfondir et élargir leur horizon et densifier leurs connaissances ».

 

De nouvelles évaluations en 4e sont également prévues en français et en mathématique ainsi que 2 heures de sport en plus. Il a également annoncé une extension de la part collective du Pass Culture aux classes de 6e et 5e.

Retour des maths en 1ère et des épreuves de spécialité en juin en terminale

Au lycée, c’est le retour des maths pour tous en 1ère. « La suppression des maths fut une erreur, il faut avoir le courage de le dire et de le reconnaître », a reconnu Gabriel Attal alors que la réforme du bac de son prédécesseur avait supprimé les maths obligatoires au lycée. Il a également confirmé la fin des épreuves de spécialité en mars et leur retour en juin. Le grand oral sera allégé des cinq minutes du projet d’orientation. « On doit reconquérir le 3e trimestre dans son ensemble, pas seulement juin. Sur ces sujets, je crois au dialogue. »

Autre nouveauté, les épreuves orales de français de fin de première porteront sur 16 textes au lieu de 20 « pour mieux les approfondir et mieux les préparer en vue de la pratique de l’écrit, mais le format de l’épreuve ne changera pas »

Remplacement des profs absents

Sur toute sa scolarité, un élève peut perdre jusqu’à une année d’enseignement avec les absences non remplacées », a reconnu Gabriel Attal qui a avancé le chiffre de 15 millions d’heures perdues par an par les élèves : « La moitié découle d’une organisation administrative et nous devons éviter que les heures de formation et de réunions pédagogiques soient données sur les heures de cours et laissent les élèves sans solution. »

 

Dans le cadre du Pacte, les enseignants qui s’engagent et tiennent des heures de remplacement de courte durée seront rémunérés à « hauteur de 1 250 euros bruts par tranche de 18 heures ».

Interdiction des abayas

« La relation entre un prof et son élève n’est pas une relation d’égal à égal, il y a celui qui sait et celui qui apprend. Celui qui apprend doit respecter l’autorité de celui qui sait. L’autorité est un préalable à toute transmission », a tenu à rappeler le ministre de l’Éducation nationale qui a ajouté : « elle doit être respectée par les familles. »

Sur les abayas, il a également réaffirmé leur interdiction. « La fermeté est mise à l’épreuve avec ces phénomènes, nous devons faire bloc et nous allons faire bloc. C’est un choix de fidélité à nos valeurs et au refus du communautarisme. » Il a annoncé former 300 000 personnels par an d’ici 2 025.

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