«Nous ne voulons pas voir des rizières devenir une villa ou un club de strip-tease»: Bali veut revoir son modèle touristique

Bali, ses 4,4 millions d’habitants et son nombre de touristes au moins équivalent : sur l’île des Dieux, ça commence à grincer. Au point que les autorités du pays vont mener un audit pour réformer le tourisme sur l’île, afin d’améliorer la qualité du tourisme et de préserver la culture locale et les emplois, a déclaré un ministre senior début septembre.

Environ 200 000 étrangers vivent actuellement à Bali et ont créé des problèmes tels que la criminalité, le surdéveloppement et la concurrence pour l’emploi, a déclaré Luhut Pandjaitan, poids lourd du gouvernement, sur sa page Instagram.« Les touristes étrangers qui apportent des problèmes ici, tels que les stupéfiants, les gangs et d’autres problèmes, nous pouvons les expulser d’Indonésie, de Bali, et nous ne voulons plus qu’ils entrent à Bali », a-t-il dit, parlant en anglais dans une vidéo. 

Les arrivées de touristes étrangers à Bali ont fortement augmenté depuis la réouverture de l’île après le Covid, et les vidéos de visiteurs se comportant mal deviennent souvent virales, provoquant la colère des résidents locaux et des réactions sévères des utilisateurs des réseaux sociaux en Indonésie.

Selon les données du bureau national des statistiques, 2,9 millions de visiteurs étrangers sont arrivés sur l’île par avion au premier semestre 2024, soit 65 % des arrivées étrangères par avion en Indonésie pour cette période.

Eviter une situation « à la Barcelone»

Le ministre du Tourisme, Sandiaga Uno, a déclaré plus tôt ce mois-ci que le gouvernement voulait éviter « une situation comme à Barcelone, où les touristes sont devenus des ennemis publics », a rapporté l’agence de presse nationale Antara. Luhut a déclaré que le gouvernement s’attaquera également aux problèmes de déchets sur l’île, améliorera les infrastructures et empêchera tout surdéveloppement supplémentaire. « Nous ne voulons pas voir des rizières devenir une villa ou un club de strip-tease », a-t-il dit. « Pour nous, la qualité est plus importante que le nombre. »

La nudité publique est illégale en Indonésie et il n’y a pas de clubs de strip-tease à Bali, bien qu’il y ait des discothèques et des boîtes de nuit avec des danseurs. Le gouvernement annoncera bientôt un plan de politique pour réformer le tourisme à Bali, a déclaré Luhut.

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