Un sinistre d’une extrême intensité s’est déclenché ce jeudi en début d’après-midi aux portes de Perpignan. Alimenté par un vent violent, il a parcouru et détruit des centaines d’hectares et entraîné la mise en sécurité des habitants de la commune de Castelnou.
« Cette nuit, on a évité la catastrophe. Nous avons l’avantage d’avoir un historique particulièrement complet des feux précédents dans les Pyrénées-Orientales. C’est ce qui nous permet de nous préparer en étudiant ces grands feux, en faisant des simulations et en multipliant les entraînements sur le terrain. Ainsi nous avions identifié les points faibles de ce secteur à traiter en priorité. Ce feu ressemble beaucoup à celui de 2005. Et nous avions aussi les indications du grand feu de 1976 », détaille le colonel Guillaume Brunet, du Sdis 66 commandant des opérations. Pour cet incendie, les pompiers ont déployé une stratégie ciblée afin de protéger les nombreux mas isolés et empêcher que les flammes franchissent les lignes de crête et qu’elles nourrissent un incendie incontrôlable mû par les rafales de tramontane à 80 km/h.
La tramontane complique la tâche
« Le chantier n’est pas terminé. Cette journée sera encore compliquée avec les mêmes conditions de sécheresse et de vent de la veille. Il nous faudra encore mobiliser au moins 250 pompiers sur le terrain », poursuit le colonel Brunet qui ne pourra pas compter sur les moyens aériens sauf les hélicoptères bombardiers d’eau qui viennent de reprendre les rotations.
Ce matin les forces vives de la nuit se sont regroupées près du stade de Thuir. « Nuit compliquée à cause du vent notamment », raconte ce pompier de Cerbère engagé à partir de 20 heures pour noyer les lisières. « Nous étions en renfort dans la zone sud à Nîmes. On nous a déclenché vers 16 heures et engagés à la tombée de la nuit » poursuit ce pompier de Saône-et-Loire.
Ce vendredi matin, le bilan officiel est de 400 ha parcourus pour 300 ha brûlés. Un mas isolé aurait été détruit par les flammes et cinq pompiers ont été blessés notamment suite à des chutes dans la nuit. Les habitants de Castelnou n’avaient toujours pas regagné le village ce matin. Après avoir été évacués la veille vers 15 heures alors que les moyens aériens n’étaient pas encore opérationnels pour faire reculer le front de flammes lancé à grande vitesse.
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