LE COMBAT DES CHEFS (5/6) – Le premier, jeune chef d’Arborescence, à Croix, éblouit par sa créativité ; le second, au Château de Beaulieu, bien que plus titré, ne fait pas décoller ses assiettes. Découvrez le tableau de notes complet du Figaro.
Envoyé spécial à Croix et à Busnes
En cuisine, la poésie ne se décrète pas. Elle sera convulsive ou ne sera pas, selon ce qu’il vous sera donné de mettre en bouche. Il se dégage de la cuisine de Félix Robert ce troublant sentiment qu’elle n’est pas faite que pour être mangée. Pas pour être lue non plus, encore que le menu aux intitulés concis, rédigé sur une étroite bandelette de papier, promet, de haut en bas, quelques rimes riches.
Vous êtes à Croix, au nord-est de Lille, chez Arborescence. Félix et Nidta s’y sont installés après s’être rencontrés à La Madelaine-sous-Montreuil, dans l’équipe d’Alexandre Gauthier, l’un des cinq plus grands génies de la casserole – sa Grenouillère, noyée cet hiver par les flots de la Canche, rouvrira ses portes à l’automne, encore plus belle qu’avant.
On trouve ici tout ce que l’on vient chercher dans un restaurant. Un service adorable, de l’étonnement à chaque bouchée, zéro esbroufe, une certaine forme d’extase, le tout honnêtement facturé. La carte…
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