CHRONIQUE – À Paris, fidèle à sa réputation, la Mairie a eu une idée grandiose: faire tondre la pelouse à des moutons.
Cet article est issu du «Figaro Magazine»
On l’a vu récemment durant les élections européennes, et on le constatera sans doute à nouveau après les résultats des législatives: l’écologie n’est pas spécialement au cœur des préoccupations des citoyens français. Le pouvoir d’achat, la sécurité, l’immigration et le départ à la retraite, voici ce qui compte pour eux. Sous d’autres horizons, il semble que l’écologie soit également à la baisse. Nos confrères du Monde ont annoncé le 11 juin dernier qu’en Nouvelle-Zélande, «le plan de taxation des rots et pets du bétail a été abandonné par le gouvernement».
Imaginez donc: 6 millions de vaches et 26 millions de moutons qui rotent et dégagent des flatulences, ça fait du méthane en suspension. À Paris, fidèle à sa réputation, la Mairie a eu une idée grandiose: l’écopâturage. Dans le très chic 7e arrondissement, avenue de Breteuil exactement, des moutons tondent la petite pelouse de l’esplanade. Ce n’est pas une blague.
Nos confrères du Monde ont annoncé le 11 juin dernier qu’en Nouvelle-Zélande, « le plan de taxation des rots et pets du bétail a été abandonné par le gouvernement »
Il avait même été envisagé d’en mettre le long du périphérique, mais comme l’a révélé Le Parisien, Sylvain Girard, patron d’Ecomouton, a refusé net, invoquant le bien-être animal: les bestiaux auraient été exposés au bruit et à la pollution jour et nuit. D’autres idées: lâcher des milliers de chats pour éliminer les rats, encourager les propriétaires de chiens à ne pas ramasser leurs crottes sur les trottoirs pour limiter le nombre de passants dans les rues surpeuplées, et pourquoi pas, interdire le chou et le cassoulet dans tous les restaurants.
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