Affaire Cécile Vallin : Monique Olivier, l’ex-épouse de Michel Fourniret, en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la disparition de l’adolescente, en 1997

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Monique Olivier n’en a pas fini avec la justice. L’ancienne épouse du tueur en série Michel Fourniret, a été placée mardi 10 septembre en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur la disparition en Savoie de Cécile Vallin, en 1997, a appris l’Agence France-Presse (AFP) d’une source proche du dossier, confirmant une information du Parisien. Ouverte en 1997 mais jamais clôturée, l’enquête a été reprise en novembre 2022 par le pôle des crimes sériels ou non élucidés – dits « cold cases » – de Nanterre, a précisé le parquet à l’AFP.

Mme Olivier a été placée en garde à vue mardi à 10 h 25 dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour « enlèvement, séquestration, détention arbitraires au préjudice de Cécile Vallin », a rapporté le parquet de Nanterre. L’ex-femme de l’« ogre des Ardennes » a été extraite de sa cellule de la prison de Fleury-Mérogis (Essonne). Elle est interrogée par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

Son avocat, Me Richard Delgenes, a confirmé qu’il avait été informé du placement en garde à vue de sa cliente mardi matin aux alentours de 10 h 30, mais qu’il ne pouvait s’y rendre pour l’assister, étant « à trois heures de route ». Mme Olivier ne parlera pas aux enquêteurs en son absence, a-t-il ajouté auprès de l’AFP. « Ça fait plus de quinze ans qu’on sait qu’il faut la mettre en condition » pour qu’elle livre des aveux, « c’est contre-productif pour la famille Vallin », a-t-il poursuivi.

D’importantes recherches

Cécile Vallin, 17 ans, a été vue pour la dernière fois le 8 juin 1997 à 18 heures le long d’une route départementale à la sortie de Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), en direction de Chambéry.

Dans sa disparition, la piste Michel Fourniret a été rouverte après des déclarations de Monique Olivier à son procès en décembre 2023, à l’issue duquel elle avait été condamnée à la réclusion à perpétuité pour complicité dans les enlèvements et meurtres d’Estelle Mouzin, de Joanna Parrish et de Marie-Angèle Domèce.

Caty Richard, l’avocate de la famille Vallin, a annoncé, mardi à l’AFP, avoir sollicité la juge d’instruction le 26 décembre, une semaine après le verdict, pour qu’elle entende l’ancienne épouse de Michel Fourniret. « Nous sommes certains que Monique Olivier a des choses à dire. Nous espérons qu’elle aidera la justice à comprendre ce qui est arrivé à Cécile », a-t-elle ajouté.

Le 5 décembre, lors du procès, Me Didier Seban, avocat de la famille Mouzin, avait lu des déclarations de Monique Olivier aux enquêteurs belges au sujet du meurtre d’une jeune fille, une « baby-sitter » non identifiée vers juin 1997. Selon ces déclarations rapportées par l’avocat, Monique Olivier a parlé d’une « jeune fille endormie » chez le couple, à leur domicile de Sart-Custinne en Belgique, que Michel Fourniret aurait « étranglée à mains nues ». A l’époque, Mme Olivier s’était contentée de nier. « On n’a pas été en Savoie », avait-elle répondu d’un ton agacé.

Une information avait été ouverte pour « enlèvement » par le parquet d’Albertville à la suite d’une plainte des parents. D’importantes recherches avaient été entreprises par les gendarmes dans toute la vallée. Les bois avaient été passés au peigne fin, les étangs explorés. En vain.

La jeune fille devait passer le lendemain l’épreuve de philosophie du baccalauréat. Elle n’avait pas de problème connu, était bonne élève et ne paraissait pas connaître de problèmes familiaux. Elle vivait avec sa mère et son beau-père et aucun mouvement de fonds n’a été constaté sur son compte bancaire après sa disparition. L’hypothèse d’une fugue a été très vite écartée par les enquêteurs.

En 2008, des recherches à l’aide d’un géoradar capable de sonder les sols avaient été lancées sur l’autoroute A43, en chantier à l’époque de la disparition, pour tenter de retrouver son corps. En vain là encore.

Depuis janvier 2021, Monique Olivier est aussi mise en examen pour complicité dans la disparition de Lydie Logé en 1993 dans l’Orne. Le corps de la jeune femme de 29 ans n’a jamais été retrouvé. Michel Fourniret, décédé en mai 2021, avait été mis en examen en décembre 2020 pour enlèvement et séquestration suivis de mort.

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Alors que deux enquêtes, de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, ont abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l’ADN de la mère de Lydie Logé.

Le Monde avec AFP

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