Froid : maladies, fatigue… comment le grand écart des températures met les organismes à rude épreuve

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Un temps automnal s’est installé sur l’Hexagone cette semaine. Une descente d’air polaire a fait chuter le mercure au fil des jours, avec des températures 5 à 7 degrés en dessous des moyennes de saison, selon Météo France. Vendredi pourrait être la matinée la plus fraîche, avant que les maximales ne remontent.

Un yoyo thermique qui n’est pas neutre sur les organismes. « Le corps met 24 à 48 heures à s’adapter aux changements importants », explique Arnault Pfersdorff, pédiatre et auteur de l’ouvrage à paraître « Votre ado » (ed. Hatier). Une période au cours de laquelle le risque d’infection est grand, tout comme le risque de transmission.

Un risque infectieux accru

« Le froid soudain provoque une réaction de l’organisme au niveau des voies aériennes supérieures, détaille le médecin. Il réagit en réchauffant l’air froid qui lui parvient, ce qui provoque une sécheresse des muqueuses et les fragilisent. » Les virus en profitent et s’installent, avec une rhinite ou une bronchite à la clé.

« Lors d’une chute brutale des températures, il est primordial pour les enfants comme pour les adultes de bien s’hydrater tout au long de la journée, sans attendre d’avoir soif », insiste le pédiatre. Pour les nourrissons et les jeunes enfants, il recommande de compléter avec des instillations de sérum physiologique.

En plus de lutter contre la sécheresse des muqueuses, l’hydratation aide l’organisme à réguler sa température interne. « Il faut éviter de trop se couvrir en prévention, ajoute le médecin. Le choc thermique dans l’autre sens pourrait favoriser la transpiration, les coups de froid et donc à nouveau les infections. »

Attention au coup de pompe et à l’alimentation

Le grand écart des températures nécessite aussi une dépense d’énergie plus importante, propice au coup de pompe. « De 20 à 12 degrés, ça peut varier de 50 à 100 calories supplémentaires », détaille le nutritionniste Jean-Michel Cohen. L’alimentation joue alors un rôle essentiel.

D’un point de vue nutritionnel, le Dr Arnault Pfersdorff insiste pour donner aux enfants du calcium, présent dans les produits laitiers, du fer, qu’on retrouve dans les viandes rouges et de la vitamine D, présente notamment dans les poissons gras (sardines, maquereaux).

Pour les adultes, le Dr Jean-Michel Cohen rappelle l’importance de la diversification, en privilégiant certaines catégories d’aliments. « Je conseille de mettre au menu la patate douce, riche en vitamines, les lentilles, riches en fer, les poissons gras, riches en oméga 3 et les œufs, condensés de vitamines », énumère-t-il.

Quant aux compléments alimentaires, « ceux qui contiennent plusieurs vitamines (C, E et A) et du zinc sont les meilleurs pour se préparer aux maladies de l’hiver », conseille le nutritionniste.

Enfin, le froid « peut générer un certain stress qui peut avoir un effet délétère sur le système immunitaire », souligne le Dr Arnault Pfersdorff pour qui il ne faut pas négliger l’aspect psychologique. Un bon sommeil, une bonne alimentation et de l’activité physique restent la meilleure des recettes pour traverser le grand écart thermique des semaines à venir.



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