« Méga-bassines » : la manifestation avorte après un incendie déclenché par l’action des gendarmes

Partager

Le rassemblement aura été de courte durée. Les organisateurs de la manifestation interdite contre les « bassines », ce vendredi dans la Vienne, ont renoncé à manifester vers un site « emblématique de l’agro-industrie », après un incendie déclenché par les forces de l’ordre qui tentaient de les disperser.

Le feu « s’est déclenché dans un champ suite aux sommations des gendarmes et à l’emploi de grenades lacrymogènes », a indiqué la préfecture de la Vienne. Le cortège a alors décidé de faire demi-tour, préférant « se préserver » en vue d’une autre manifestation annoncée samedi sur le port de La Rochelle.

Les pompiers intervenus sur place ont ensuite éteint les flammes.

Un cortège d’environ 1500 personnes

« Le gouvernement a essayé de nous enfumer », a lancé au mégaphone Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines Non Merci.

 

« Au vu de l’irresponsabilité de la gendarmerie, et au vu de la tonalité de cette manifestation, et aussi parce que l’on a appelé à deux jours de manifestations, on va remarcher vers l’endroit où l’on a pique-niqué pour se préserver pour demain, et demain ce sera une autre partie », a lancé un autre militant au reste des troupes.

 

Face au quadrillage des lieux par les gendarmes, les organisateurs avaient précédemment renoncé à manifester à Saint-Sauvant, où une bassine doit être construite à l’automne, rejoignant finalement l’agglomération de Poitiers à la mi-journée.

De là, un cortège d’environ 1 500 personnes selon les autorités, avec de nombreux visages masqués, a démarré vers 15 heures en scandant le slogan « no bassaran », sous la surveillance d’un hélicoptère.

« On va marcher vers un site emblématique de l’agro-industrie car c’est ça qu’on veut démanteler. On va tenter un geste symbolique d’expropriation des accapareurs, on va voir jusqu’où on va arriver », a annoncé une militante au micro, citant la coopérative agricole Terrena, dont une filiale est implantée à quelques kilomètres.

« Cette manifestation n’avait pas été déclarée »

Selon la préfecture de la Vienne, les manifestants étaient susceptibles de se diriger vers le méthaniseur d’une usine de conditionnement de semences appartenant à Cérience, filiale de Terrena, un site classé Seveso qui emploie 150 salariés à Cissé. Avant le départ du cortège, des manifestants avaient aussi évoqué « une ferme-usine » de « 360 000 poules pondeuses » appartenant à la même coopérative.

Selon le procureur de Poitiers, le secteur sur lequel se trouvent les manifestants « ne faisait pas l’objet d’une interdiction de manifester » mais que « pour autant, cette manifestation n’avait pas été déclarée ».

Entre 5 000 et 7 000 personnes, venues de France et de l’étranger, étaient arrivées depuis mardi au « Village de l’eau » organisé jusqu’à dimanche à Melle (Deux-Sèvres) par le collectif Bassines Non Merci (BNM), les mouvements écologistes Les Soulèvements de la Terre et Extinction Rébellion, l’union syndicale Solidaires et l’association altermondialiste Attac, avec la participation de 120 structures militantes.

#Mégabassines #manifestation #avorte #après #incendie #déclenché #par #laction #des #gendarmes

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut