Maroc : que voir que faire sur la côte atlantique à partir de Tanger ? Nos meilleures adresses

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TOURISME – Entre plages sauvages, sites archéologiques majeurs et paysages d’une rare authenticité, laissez-vous guider d’Asilah à Larache pour un voyage inoubliable. Une escapade marocaine entre terre et mer, au cœur d’un creuset culturel riche et surprenant.

Profondément méditerranéenne, Tanger est aussi la porte de l’Atlantique. Passé le Cap Spartel à 14 kilomètres à l’ouest, les eaux parfois fougueuses de l’océan longent des kilomètres de plages le plus souvent sauvages, adossées à un arrière-pays d’une rare authenticité. C’est aussi un creuset culturel inattendu où la liste des sites à explorer prend l’allure d’un inventaire à la Prévert. Du site archéologique de Lixus, ancien comptoir phénicien, d’une importance majeure pour l’histoire du Maroc antique, aux jardins de paradis de l’écrivain italien Umberto Pasti en passant par le fabuleux catalogue de styles architecturaux du port de Larache, voici une invitation au voyage entre terre et mer.

Que visiter ?

Parenthèse vintage à Larache

Larache, le charme vintage d’une cité follement photogénique avec ses maisons blanches chaulées de bleu.
Anne-Claire Delorme / Le Figaro

C’est sans doute l’une des petites villes portuaires les plus méconnues du Maroc, un secret d’autant mieux gardé qu’elle n’a pas encore bénéficié du grand plan de rénovation des médinas. On le regrette un peu devant les ruines de la citadelle dominant l’estuaire du Loukos, ou le clocher de l’église Saint Joseph (XVIIIe siècle) mais on tombe vite sous le charme vintage d’une cité follement photogénique avec ses maisons blanches chaulées de bleu et sa place du souk tirée au cordeau dont on espère que l’esprit sera préservé. Passé la grande place de la Libération bordée d’arcades et d’édifices néomauresques s’étire l’ensanche, l’extension réalisée à l’époque du protectorat espagnol (1911 à 1956) et ses pépites, vieux café des années 1920, église aux volumes inspirés du cubisme, bureau des postes et télégraphes aux accents Art déco. Sans oublier le marché municipal, superbe édifice hispano-mauresque aux belles arcades dentelées. Le soir, on arpente la corniche (le balco atlantico) pour le paseo, avant de regarder les bateaux sortir du port pour pêcher en haute mer, l’une des principales activités de la ville avec la culture des fruits rouges.

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Le cimetière marin espagnol en bordure de l’océan, où repose depuis 1986 l’écrivain Jean Genet.
Anne-Claire Delorme / Le Figaro
  • Bon à savoir : pour une parenthèse bucolique, on peut pousser jusqu’au cimetière marin espagnol, véritable jardin de fleurs sauvages en bordure de l’océan où repose depuis 1986 l’écrivain Jean Genet, qui vécut à Larache. Une tombe toute simple à laquelle fait écho celle de l’écrivain espagnol Juan Goytisolo depuis 2017.

Revivre l’époque romaine à Lixus

Perché à 85 mètres d’altitude sur une colline en surplomb de l’estuaire du Loukos, cet ancien comptoir phénicien vaut le détour pour ses panoramas.
Anne-Claire Delorme / Le Figaro

Est-ce le fameux jardin des Hespérides où Hercule/Héraklès cueillit les pommes d’or selon la mythologie gréco-romaine ? Qu’importe, le site remarquablement restauré et aménagé se suffit à lui-même : perché à 85 mètres d’altitude sur une colline en surplomb de l’estuaire du Loukos, cet ancien comptoir phénicien (l’un des plus grands à l’ouest de la Méditerranée) devenu colonie romaine vaut absolument le détour pour ses panoramas vertigineux sur le ruban du fleuve et ses vestiges. Passé le quartier industriel – plus de 150 bassins de salaison où l’on fabriquait conserves et sauces au poisson-, le sentier grimpe sec vers les quartiers plus nobles aux ruines splendides : théâtre/amphithéâtre, thermes où l’on peut admirer au sol une grande mosaïque figurant le dieu Océan, complexe palatial, basilique paléo-chrétienne et villas patriciennes aux vues éblouissantes sur l’estuaire.

  • Conseil : s’arrêter au préalable au centre d’interprétation du patrimoine pour une jolie présentation synthétique de Lixus. Mieux vaut être équipé de bonnes chaussures pour parcourir les 14 hectares du site. Éviter les heures les plus chaudes l’été et privilégier plutôt le début ou fin de journée, quand la lumière sublime les pierres.

S’initier aux plantes marocaines au Jardin de Rohuna

À 10 km au sud d’Asilah, a jailli un éden : le Jardin de Rohuna.
Jardin de Rohuna

Cinq arbres en tout et pour tout, et des collines caillouteuses balayées par les vents de l’Atlantique. De cette terre ingrate et isolée, à 10 km au sud d’Asilah, a jailli un éden : près de huit hectares de jardins sauvages où l’écrivain et botaniste Umberto Pasti a rassemblé la plus grande collection de plantes marocaines au monde ! Entre ajoncs, arbousiers et pistachiers lentisques, cet amoureux du Maroc décidé à sauver les plantes du royaume de l’urbanisation, a fait éclore un océan de plantes à bulbes, transplantant les espèces les plus menacées. Iris des Fées (dietes grandiflora), Lys de la madone (Lilium candidum) ou narcisses à fleurs blanches, dans cette « chambre sauvage », le spectacle est grandiose au moment de la floraison. Ce manifeste d’amour envers le Maroc a aussi son pendant exotique, le « jardin de la consolation », une vingtaine de terrasses d’une luxuriance inouïe, où s’épanouit un florilège d’espèces méditerranéennes et subtropicales. Ce projet se double d’un volet social, le jardin qui fait vivre une vingtaine de familles a financé des équipements et les études des filles dans le joli village voisin.

Jardin de Rohuna. Tous les jours de 10h à 17h. Entrée : 18,5 € pour une visite d’1h à 1h30. Réservations gardenofrohuna@gmail.com  ou + 212(0)6 60 31 85 62 ou le site gardenofrohuna.com .

S’enivrer d’art à Asilah

La médina d’Asilah est terriblement photogénique !
Anne-Claire Delorme / Le Figaro

Si l’on attribuait un prix de la ville la plus pimpante du Maroc, sans doute serait-il décerné à cette médina de poche toisant l’Atlantique du haut de ses maisons blanches aux volets bleus. Car cet ancien comptoir ceinturé de remparts ocre typiques de l’architecture portugaise du XVe siècle, a aussi la fibre artiste. Dans le sillage du moussem estival qui voit la ville se couvrir de superbes fresques colorées chaque été depuis plus de 45 ans, des galeries d’art ont pris racine, seul grain de folie dans cet univers presque trop propret : le dimanche, à l’heure de la balade familiale, cette médina, aux cafés et bazars parcimonieux, a des allures de ville-musée. On ne boude pourtant pas son plaisir, car entre ombres et lumières, Asilah est aussi terriblement photogénique !

  • Conseil : le soir au coucher du soleil, il faut grimper au petit bastion de la tour Karakia, surplombant un petit cimetière ponctué d’un marabout, la vue sur les remparts et maisons sur fond d’Atlantique y est somptueuse. Parmi les galeries d’art, ne pas manquer Aplanos, ouverte il y a près de 30 ans par Anne Judith Van Look et Ahmed Benraadiya, espace singulier où ils exposent leurs œuvres et celles d’artistes peu connus.
La galerie Aplanos, ouverte il y a près de 30 ans par Anne Judith Van Look et Ahmed Benraadiya.
Anne-Claire Delorme / Le Figaro

Quelles activités ?

Observer les oiseaux à Moulay Bousselham

À 35 km de Larache, ce joli village où l’on vénère le saint patron lors d’un grand moussem (festival) d’été est prisé pour sa plage mais aussi pour sa lagune de Merja Zerga (7300 hectares) classée site Ramsar depuis 1980 en raison de sa riche biodiversité. Avec une centaine d’espèces d’oiseaux dont des espèces vulnérables comme la sarcelle marbrée ou menacées comme le goéland d’Audouin ou l’hibou du Cap, c’est l’un des sites majeurs pour observer l’avifaune au Maroc. L’hiver on y débusque les oiseaux migrateurs, foulques, pluviers argentés ou colonies de flamants roses, le temps d’une balade en barque avec les pêcheurs (environ 20 euros la balade d’1h30). Féerique !

Pratiquer le surf

Le surf au Maroc c’est aussi dans la région d’Asilah ! À 10 minutes de la médina, Paradise Beach praticable toute l’année attire de nombreux riders sur la longue plage qui s’étire au sud de la ville : un spot idéal pour les débutants qui peuvent également tester la plage de Briech l’été quand les vagues diminuent d’intensité. Au nord d’Asilah, les surfeurs confirmés se frottent volontiers aux vagues de Sidi M’Ghait, site à apprécier aussi l’été du côté des chiringuitos où grignoter sans chichis poissons grillés et tajines. Compter environ 28 euros les 2h d’initiation au surf (en collectif), matériel inclus.

  • L’adresse : Café-restaurant Nakhla à Briech : location de matériel, tajines et poissons grillés les pieds dans le sable.

Antik Surf Club. Cours de surf. Rue Ben Marzouk Asilah. Tél. : +212 (0)6 82 70 20 34.

Où bien manger ?

Chez Mounir

Planté sur les collines, face à l’océan, ce restaurant est devenu un passage obligé dans la région. Sous la grande paillote commune ou dans des alcôves individuelles avec vue sur l’Atlantique, on y savoure des plats simples (poissons ou viandes grillés, tajines de légumes, salades) entre deux baignades sur la plage aménagée en contrebas. Si on tombe sous le charme ce qui est quasi assuré, il est possible d’y dormir, l’adresse compte trois bungalows et une villa confortable (avec climatisation). Ouvert chaque jour de juin à septembre, les week-ends quand il fait beau en avant saison. Sur commande (paella, couscous, poulet rôti). Compter moins de 5 € le plat de sardines grillées ou le tajine de légumes, 14 € la sole grillée ou la paella pour 2. Réservation impérative +212 (0)6 96 34 60 58.

Faris

Dans la médina d’Asilah, un petit café propret : Faris.
Anne-Claire Delorme / Le Figaro

Dans la médina d’Asilah, ce petit café propret propose des milk shakes et une infinie variété de petits déjeuners, du berbère avec harcha (sorte de galette de semoule, sucre, lait et beurre) à tartiner d’amlou (pâte à tartiner à l’amande et huile d’argan) à l’espagnol avec pan con tomato et huile d’olive, à prix doux (autour de 2 euros le petit-déjeuner complet) A déguster à la micro terrasse sur la rue. Tous les jours de 8h à 20h. Le vendredi jusqu’à midi.

Où dormir ?

La Sultana à Larache

Cette belle demeure enchâssée dans la médina de Larache est un bijou.
Photo presse

Cette belle demeure enchâssée dans la médina de Larache est un bijou. Amoureusement rénovée par Aziz et Asmae, passionnés de patrimoine et aux petits soins pour leurs hôtes, elle propose trois chambres joliment décorées dont une grande chambre Deluxe avec terrasse panoramique sur l’océan et la médina. Cuisine savoureuse, parfois orchestrée par Aziz, fin cordon-bleu (goûter sa délicieuse soupe de poissons) avec mention spéciale pour le petit déjeuner. Et des visites et excursions cousues main, notamment une balade d’observation des oiseaux avec déjeuner sur la lagune de Merja Zerga. De 115 € à 135 € la nuit en chambre double avec petit déjeuner. 

Hôtel Sultana Larache, Calle Real 8 rue Halhoula. Larache. Tél. : +212 (0)661 191 162.

La Fiermontina Ocean

Visite de La Fiermontina

Accéder au diaporama (10)

 Une éco-retraite de luxe nichée dans les dunes, près de Larache, à 45 mn de Tanger, à la décoration épurée mêlant couleurs du Maroc, élégance à la française et design italien. On s’y ressource dans 11 suites avec jardin et piscine privés, 2 villas familiales et 4 maisons du village voisin : le volet social est une composante de l’adresse qui associe et forme les habitants de la région. 2 restaurants, hammam, café maure, beach-club avec plage privée. À partir de 700 € la nuit en suite pour 2.

La Fiermontina Ocean NR 260, Houmat Eljediane. Centre Sahel. Larache.


Carnet pratique

Climat

Il fait doux toute l’année sur la côte marocaine, avec une température annuelle moyenne de 22° (16° l’hiver à 29° en août). L’hiver peut être pluvieux (plutôt en novembre et de janvier à mars) mais la douceur du climat autorise de nombreuses activités y compris de plein air. La meilleure période s’étend toutefois de mai à octobre, de préférence en avant et arrière-saison, pour éviter l’affluence de juillet et août. La température de la mer est agréable dès le mois de juin et jusqu’en novembre. Sur certaines plages sauvages, mieux vaut se baigner dans les zones surveillées (l’été en général) et/ou prendre ses précautions car les courants peuvent être dangereux du fait des baïnes.

Y aller : l’aéroport de Tanger Ibn Battuta est bien desservi au départ de France (Transavia, Air France, Royal Air Maroc, Ryanair…) et également accessible via des vols intérieurs depuis Marrakech, Essaouira, Agadir, Ouarzazate et Oujda.



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