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Manifestation contre la vente d’armes à Israël : une journaliste interpellée attaque l’État pour faute lourde

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Une journaliste, interpellée à Paris la semaine dernière après une manifestation contre la vente d’armes à Israël, a engagé une procédure pour faute lourde contre l’État, estimant sa garde à vue et la demande d’accès à son téléphone abusifs, a annoncé jeudi son avocat.

La journaliste, travaillant pour le média en ligne Blast, avait été interpellée avec six autres personnes le 18 juin après une manifestation dans l’entreprise Exxelia, fabricant de composants électroniques à usage civil et militaire.

 

La reporter couvrait cette manifestation dans le cadre d’une enquête sur les ventes d’armes à Israël, avait précisé Blast le jour des faits, dénonçant « une atteinte grave et injustifiable à la liberté d’informer ».

Les sept gardes à vue avaient été levées le lendemain en fin de journée et la procédure classée sans suite pour absence d’infraction « suffisamment caractérisée », selon le parquet.

« Des pressions et des ruses »

L’avocat de la journaliste, qui a filmé la manifestation avec son téléphone portable et présenté sa carte de presse aux policiers, a assigné jeudi l’agent judiciaire de l’État devant le tribunal judiciaire de Paris, selon un document consulté par l’AFP.

 

Il estime que l’interpellation et la garde à vue de sa cliente, la demande d’accès à son téléphone et de prélèvement biologique pour l’inscrire au fichier des empreintes génétiques constituent une « faute lourde ». Il demande 15 000 euros de réparation.

« Il n’est pas normal qu’une journaliste soit interpellée lorsqu’elle couvre un événement accompagné de troubles », a indiqué son avocat, Me Laurent Pasquet-Marinacce, dénonçant des « pressions et (des) ruses pour tenter de la persuader de livrer des informations couvertes par le secret des sources ». « On est face à une entrave à la liberté de la presse commise par les autorités publiques elles-mêmes et qui constitue à ce titre un abus particulièrement grave, qui doit être sanctionné et réparé », a-t-il ajouté.

« Les incidents répétés ces derniers mois qui mettent à mal le secret des sources invitent à une réponse forte de la part des pouvoirs publics et à une révision de la loi Dati », a estimé de son côté l’ONG Reporters sans frontière (RSF) qui « entend saisir le Défenseur des droits » « pour que toute la lumière soit faite ».

Exxelia est citée dans une information judiciaire ouverte à Paris en 2018 sur des plaintes pour complicité de crimes de guerre après la mort de trois enfants tués par un missile israélien à Gaza le 17 juillet 2014.

 

Dans les débris avait été retrouvé un capteur fabriqué, selon des expertises, par l’entreprise française Eurofarad (rachetée en 2015 par Exxelia Technologies), et vendu à la société israélienne Rafael.

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