Pendant des années, confie-t-elle aux magistrats, elle s’est tue : « Chez moi, en Afrique, quand on te tape, tu ne dénonces pas. » Mais là, c’était la violence de trop. Un coup de poing porté sur son poignet alors qu’elle mettait à la porte son ex-mari qui était entré chez elle en janvier dernier à Chevilly-Larue (Val-de-Marne). L’ex-députée députée (LFI) Rachel Kéké, qui se définissait elle-même comme une « guerrière », n’a pas tremblé vendredi 21 juin dans l’après-midi au tribunal judiciaire de Créteil.
L’ancienne femme de ménage de 50 ans, figure de proue de la grève historique de l’hôtel Ibis Batignolles, devenue parlementaire l’année d’après en 2022 et candidate à sa réélection le 30 juin dans le Val-de-Marne, était partie civile à ce procès public face à son ancien époux, dont elle est séparée depuis près de douze ans. Cet agent de sécurité incendie, âgé de 53 ans, a juré qu’il n’avait pas frappé son ex-femme. Le tribunal ne l’a pas cru : il a été condamné à trois mois de prison avec sursis.
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