Ligue des champions : avant Brest, ces autres clubs français délocalisés

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Marseille, Lille ou encore Monaco, avant Brest de nombreux clubs français ont vu leur match être délocalisé en dehors de leur enceinte.

Héroïque l’an dernier en Ligue 1 avec une troisième place synonyme de qualification directe en Ligue des champions arrachée sur le fil, le Stade Brestois va faire ses débuts dans la plus belle des compétitions ce jeudi. Ombre au tableau, les hommes d’Eric Roy n’évolueront pas dans leur jardin à Francis le Blé. La raison ? L’enceinte vieille de 102 ans n’est pas conforme aux règles de l’UEFA, la faute à ses tribunes tubulaires – structures métalliques – interdites par l’article 18 de l’UEFA qui réclame des tribunes «fixées à des fondations susceptibles de supporter un poids important» et «destinées à une utilisation permanente». 

Les Finistériens sont donc délocalisés au Roudourou, le stade de Guingamp pour accueillir Sturm Graz (ce jeudi), Leverkusen, le PSV et le Réal Madrid. Un principe de délocalisation qui ne date pas d’hier, outre les changements dus aux conflits internationaux (Ukraine, Russie…), ou les rencontres sur terrain neutre, d’autres clubs n’ont pas eu les infrastructures nécessaires pour accueillir des rencontres. C’était notamment le cas de l’Union Berlin, participant surprise de la dernière Ligue des champions. L’équipe entraînée par Urs Fischer à l’époque (licencié en novembre 2023), a disputé la C1 sur la pelouse de leur rival de l’Herta Berlin. 

Lors de sa campagne, le Stade Brestois affrontera un autre club délocalisé, le FC Barcelone qui ne joue plus au Camp Nou depuis juin 2023 pour cause de travaux. Les Blaugrana évoluent au stade Olympique de Montjuïc, l’antre de l’Espanyol Barcelone. C’est d’ailleurs dans cette enceinte qu’ils avaient accueilli le PSG lors de la dernière campagne de Ligue des champions.

Côté tricolore, les Bretons ne sont pas les premiers à voir leurs matchs à domicile délocalisés. 

Marseille délocalisé à …Lyon 

Incroyable mais vrai, en 1972 un OM-Juventus s’est bien disputé à Gerland… Le contexte ? En octobre 1971, un Vélodrome bouillant reçoit l’Ajax de Johan Cruyff pour un match de Coupe des clubs des champions. Un souvenir douloureux, les Marseillais s’étaient inclinés 1-2. Double peine, puisque la rencontre a eu des répercussions à cause de débordements en tribune.

Les Phocéens ont été rattrapés par l’UEFA qui a prononcé une suspension du Stade Vélodrome pour l’édition de 1972. Ce qui a amené la formation entraînée par l’allemand Kurt Linder à l’époque à déménager avant de recevoir la Juventus. La direction phocéenne a choisie le Stade Gerland à Lyon situé a mi-distance des deux équipes. Un match que l’OM remportera (1-0) face aux Bianconeri. 

Le LOSC chez son rival à Bollaert

Les normes UEFA, une nouveauté pour Brest que des clubs français connaissent depuis de nombreuses années. Pendant près de 20 ans, avant la construction du Stade Pierre-Mauroy, Lille a dû jouer la compétition hors de son enceinte. La faute à un Grimonprez-Jooris non homologué. Les Dogues ont fait de nombreux stades dont celui du grand rival Sang et or à Lens. Être délocalisé à Félix-Bollaert, une décision qui a irrité plus d’un supporter … Pourtant, ce choix est avant tout logistique, une trentaine de kilomètres sépare les deux villes. 

Une distance moindre en comparaison d’autres délocalisations des Dogues. La saison 2005-2006, le LOSC a joué ses rencontres à domicile à plus de 200 kilomètres de chez eux. Installé un temps au Stadium Lille Métropole de Villeneuve-d’Ascq, les nordistes n’ont toujours pas d’enceinte homologuée. Bollaert n’étant pas disponible, ils sont contraints de s’installer au Stade de France. Un casse-tête pour les supporters.

Et si Lille pensait être débarrassé de ses multiples délocalisations depuis la construction du Stade Pierre-Mauroy en 2012 bien homologué aux normes de l’UEFA. Cet été, les JO 2024 sont venus balayer les certitudes des Dogues. En effet, l’enceinte lilloise a été réquisitionnée pour l’ensemble des Jeux olympiques. Les hommes de Bruno Genesio ont donc disputé les tours préliminaires de Ligue des champions à Valenciennes au Stade du Hainaut : Fenerbahçe (3e tour) et le Slavia Prague (barrage).

Lors de son succès face au Slavia Prague (2-0), le LOSC a accueilli les Tchèques à Valenciennes.
Laurent SANSON / PANORAMIC

Le Stade de Reims, à jamais les premiers

Les Champenois sont les premiers représentants tricolores à avoir découvert ce principe de délocalisation. Lors de la toute première édition de la Coupe des clubs champions européens (ancêtre de la Ligue des champions), la direction du Stade de Reims a choisi de délaisser son Stade Auguste-Delaune à cause de sa faible affluence. La première rencontre des rouges et blancs face au club danois Aarhus, avait réuni un peu moins de 6000 personnes. Dès le match suivant, Reims s’est installé à Paris au Parc des Princes et ce déménagement a payé avec une moyenne de 35 000 spectateurs par rencontre.

Un modèle de délocalisation que le club conserve lors de ses trois autres participations (1958-59, 1960-61 et 1962-63).

L’AS Monaco en deuil

Lors de la saison 1982-1983, l’AS Monaco a joué un match de coupe d’Europe à domicile. Le club du Rocher devait accueillir les bulgares du CSKA Sofia en principauté le 15 septembre 1982. Mais la veille à Monaco, la Princesse consort Grace Kelly est tragiquement décédée dans un accident de voiture. Un décès qui a immédiatement entraîné un deuil à Monaco. Par respect, l’ASM choisit de recevoir le CSKA Sofia à Nice sur la pelouse du Stade du Ray. Une rencontre que le club de la principauté a perdue 1-0, synonyme d’élimination de la compétition.

30 ans avant, en 1963, les Monégasques avaient déjà délocalisé une rencontre au Stade du Ray et une au Vélodrome à Marseille pour bénéficier d’une plus grande capacité. 



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