Les mauvais vins donnent-ils davantage mal à la tête ?

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Le mauvais vin rend-il malade ?
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Bon nombre de buveurs de vin ont tendance à penser que le prix d’une bouteille est inversement proportionnel à l’intensité du potentiel mal de tête du lendemain. Qu’en est-il réellement ?

Un mauvais vin, en plus d’être gustativement peu agréable, serait-il la garantie de lendemains encore plus difficiles ? Pour savoir si effectivement, piquette rime avec mal de tête, il convient d’abord de définir un vin de mauvaise qualité. Une tâche plus ardue qu’elle n’y paraît… De par la destinée d’un vin, d’abord, qui est d’être bu et donc soumis au jugement personnel. «La qualité est déterminée par une impression sensorielle, en l’occurrence l’odorat et surtout le goût», explique Fabrizio Bucella, docteur en physique et sommelier, que les amateurs de vins connaissent bien via ses pastilles vidéos tout aussi pointues que roublardes. Dans cet océan de subjectivité apparaissent malgré tout quelques critères objectifs. À commencer par les défauts, comme les brettanomyces, des levures indésirables responsables d’arômes désagréables, ou la piqûre acétique, ou quand l’alcool se transforme en acide acétique. Deux déviances provoquées par le manque de soin apporté lors des vinifications et pour le coup, tout à fait objectives. Et puis il y a la longueur en bouche : plus les arômes persistent au palais une fois le vin avalé, plus il est de qualité.

Maintenant que les bases sont posées, y a-t-il une évidence scientifique mettant en relation qualité du vin et intensité de potentielles céphalées ? «Je n’y crois pas. Moi-même je suis migraineux, j’ai beaucoup étudié la question et ma conclusion, c’est que je n’ai jamais trouvé d’évidence scientifique selon laquelle un vin de mauvaise qualité donnerait davantage mal à la tête qu’un autre qui serait objectivement meilleur», tranche Fabrizio Bucella. Voilà qui est dit.

Des différences entre vin rouge et blanc ?

En revanche, la science nous apprend qu’il y a bien des disparités non pas en fonction de la qualité du vin… mais de sa couleur. «Le vin rouge donne potentiellement plus mal à la tête car il y a davantage d’amines biogènes comme l’histamine et un peu plus de glutamate. Il y a eu des recherches tout récemment sur le sujet qui ont résulté que la quercétine, un antioxydant présent dans les pépins des fruits (les vins blancs sont vinifiés sans contact avec les pépins, NDLR), est aussi un facteur déclencheur de céphalées», détaille le scientifique belge, qui rappelle que l’expérience personnelle prévaut sur toutes les conclusions académiques. «Il faut écouter son corps», conseille-t-il, avant de démystifier, au passage, une autre idée reçue, celle qui prête aux sulfites de potentiels maux de crâne carabinés. «C’est un vrai mythe !». Voilà qui est dit, aussi.

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