Les laboratoires de biologie en grève du 20 au 23 septembre

La colère gronde chez les laborantins, qui fermeront leurs établissements aux patients du 20 aux 23 septembre inclus. «Les syndicats ont décidé de durcir le ton après la nouvelle baisse drastique de près de 10% des tarifs des actes de biologie» par la Caisse nationale de l’Assurance maladie (CNAM), «alors que près de 11% de baisse ont déjà été subis sur les deux dernières années», pointent plusieurs syndicats dans un communiqué du 28 août dernier. 

En tout, sept organisations sont signataires, à savoir le syndicat national des médecins biologistes, le syndicat des biologistes médicaux, la Fédération nationale des syndicats de praticiens biologistes hospitaliers et hospitalo-universitaires, le syndicat national des biologistes des hôpitaux, le syndicat des biologistes, le syndicat des laboratoires de biologie clinique et le syndicat national des médecins biologistes des CHU. 

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Des fermetures qui pourraient se multiplier

Selon eux, la baisse des tarifs des actes va engendrer «des ajustements», comme «la disparition de nombreux laboratoires de proximité, surtout dans les zones rurales», «la fermeture de la grande majorité des laboratoires les après-midi, la fermeture des laboratoires tous les samedis, et à terme une ouverture 4 jours par semaine». Les «investissements» pourraient également être à l’arrêt et certains examens biologiques pourraient aussi être supprimés. Dans le communiqué du mois d’août, les signataires évoquent cet exemple : «la CNAM prévoit de baisser de plus de 50% les tarifs d’un examen clé permettant le suivi des patients diabétiques (passage de 4,75 euros à 2,25 euros de l’examen de taux d’hémoglobine glyquée).» À ce tarif, certains laboratoires pourraient ainsi supprimer cet examen. 

Les professionnels alertent également «sur le fait que la CNAM ne prendra plus en charge les examens biologiques, courant décembre 2024, dès lors que l’enveloppe budgétaire dédiée à la biologie médicale sera consommée». Là encore, le risque est d’assister à un «shut down», qui entraînerait la fermeture totale des laboratoires «probablement vers la mi-décembre». Pour l’heure, les syndicats n’excluent pas de reconduire leur mouvement, suivant la réponse de la CNAM. «La profession rappelle qu’elle ne demande pas de financement supplémentaire, elle demande un partage juste et équitable de l’accroissement des volumes de l’Assurance maladie», conclut le communiqué.