«Les gens tentaient d’embarquer avec un frigo ou un toit de voiture» : la SNCF se justifie sur ses nouvelles mesures

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Face à la levée de boucliers de nombreux clients, Alain Krakovitch, directeur de TGV et Intercités, répond point par point aux polémiques des derniers jours.

En cette rentrée, on ne compte plus les nouvelles règles qui s’appliquent aux voyages en train. Depuis lundi, emporter plus de deux bagages dans les TGV inOui et Intercités peut valoir une amende de 50 €. Mardi, la SNCF annonce que ses points de vente n’accepteront plus les Chèques-Vacances papier, pourtant encore utilisés par des millions de Français. Le même jour, la presse se fait l’écho d’une règle (déjà appliquée mais désormais inscrite clairement dans les règlements de la SNCF) qui veut qu’une place réservée et non occupée dans les 15 minutes après le départ du train puisse être réattribuée à un autre passager.

De nouvelles règles qui n’ont pas manqué de susciter une avalanche de critiques, certains voyageurs dénonçant un trop-plein de restrictions. «Franchement, pour prendre un train, il faut vraiment n’avoir aucune autre solution et y être très contraint. La chasse est ouverte pour faire payer des amendes en multipliant des règles tatillonnes inutiles», commente l’un de nos lecteurs. «Encore un énième jour où je honnis la SNCF et ses règles absurdes», écrit Flora sur X.

Sur les bagages : «Si nous n’avions pas clarifié ces règles, on nous l’aurait aussi reproché»

Contacté par Le Figaro, le directeur de TGV et Intercités, Alain Krakovitch dénonce un «bashing» et une série de «fausses nouvelles polémiques». Il a tenu à clarifier point par point les sujets de discorde ces derniers jours. Sur les bagages tout d’abord : «Chaque jour, nos agents de bord sont confrontés à des situations improbables, comme des voyageurs qui embarquent ou tentent d’embarquer dans un TGV avec un réfrigérateur voire un toit de voiture. Il fallait mettre fin à ces abus pour le confort et la sécurité des passagers. Si nous n’avions pas clarifié ces règles, on nous l’aurait également reproché. On cherche des poux au transport ferroviaire alors que l’aérien présente des contraintes bien plus lourdes.»

Pour Julien Joly, consultant chez Wavestone spécialisé dans le transport ferroviaire, «la politique bagages de la SNCF reste généreuse par rapport à celles d’autres opérateurs et moins contraignante que dans l’aérien. Les nouvelles limitations sont là pour rappeler que le train est un mode de transport collectif avec ses règles de savoir-vivre». Elles répondent aussi à des impératifs de ponctualité : moins de bagages dans les trains permet de fluidifier les montées et descentes. C’est aussi moins de risques d’oubli, qui est la première cause de retard des trains en France.

Fin des Chèques-Vacances papier, une «source d’économies»

Un autre point a soulevé des critiques : la fin de l’acceptation des Chèques-Vacances au format papier. SNCF Voyageurs rappelle que seul 1 % des billets grandes lignes sont achetés par ce biais. «Avec le papier et le numérique, on multiplie par deux le traitement, et cela augmente nos coûts. Si on veut que les billets soient moins chers, il faut chercher toutes les sources d’économies», explique Alain Krakovitch. Il recommande, quand l’employeur le permet, d’opter pour des Chèques-Vacances dématérialisés. Une démarche de numérisation de plus en plus promue par l’Agence nationale pour les Chèques-Vacances (ANCV), émettrices des fameux titres. 

La règle des 15 minutes ? Déjà appliquée partout en Europe

Dernière polémique en date : la «règle des 15 minutes». «Il n’y aura pas de minuteur installé à chaque siège», ironise Alain Krakovitch qui dénonce un «non sujet». «C’est une mesure de bon sens qui s’appliquera à un petit nombre de clients dans des situations bien précises, par exemple lorsque des passagers en rupture de correspondance n’ont pas de place attitrée dans le train suivant», souligne-t-il. Cette formalité est en réalité déjà appliquée de longue date par toutes les compagnies européennes en vertu d’un règlement du Comité international des transports ferroviaires (CIT). Elle a simplement été ajoutée dans la dernière mise à jour des conditions générales de vente de SNCF Voyageurs.

Ces justifications seront-elles suffisantes ? Pas sûr qu’elles calmeront les ardeurs de tous les clients de la SNCF, à en croire certains débats sur les réseaux sociaux… 


EN VIDÉO – TGV : bientôt une amende pour transporter plus de deux bagages

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