Reduce bounce rates

Les expériences jazz de Joni Mitchell

Accueil » Le Monde » Les expériences jazz de Joni Mitchell
Partager

Depuis la fin d’octobre 2020, sont commercialisés, sous le nom générique Joni Mitchell Archives, deux séries de coffrets, supervisés par la chanteuse, pianiste, guitariste, autrice-compositrice et peintre canadienne, consacrés à son œuvre musicale. L’une rassemble des inédits, des ébauches de chansons, d’autres abouties, des versions différentes, des extraits de concert ou un concert complet. Trois volumes ont déjà été publiés, 1963-1967, 1968-1971 et 1972-1975. L’autre propose des rééditions des disques de Joni Mitchell enregistrés en studio ou lors de concerts, remastérisés, sous pochette cartonnée et réunis dans un coffret orné d’une peinture réalisée par la musicienne.

Lire la critique dans la sélection albums (en 2021) : Article réservé à nos abonnés Joni Mitchell, The Shins, Laura Mvula et Lucy Dacus

Nouvelle parution, la troisième, de cette série de rééditions de la collection « The Definite Albums », voici la suite de ceux produits pour la compagnie phonographique Asylum Records, durant la période 1976-1980. Soit Hejira (novembre 1976), Don Juan’s Reckless Daughter (décembre 1977), Mingus (juin 1979) et le double album en public Shadows and Light (septembre 1980). Durant cette seconde moitié des années 1970, Joni Mitchell évolue plus franchement vers une forme « expérimentale », comparée à ses débuts folk, à la fin des années 1960, et les premiers apports pop et jazz du début des années 1970.

Pour Hejira, elle retrouve des instrumentistes venus du jazz, avec lesquels elle avait déjà collaboré, le guitariste Larry Carlton, le batteur John Guerin, le bassiste Max Bennett. Elle abandonne le recours aux synthétiseurs du précédent album The Hissing of Summer Lawns (novembre 1975). Et surtout elle construit avec le bassiste Jaco Pastorius (1951-1987) – il vient de rejoindre le groupe de jazz fusion Weather Report –, présent sur quatre des neuf compositions, une relation musicale complémentaire. Les croisements de ses courbes vocales et du jeu aérien de Pastorius, laissant filer des harmoniques, sont un enchantement, plus particulièrement dans Coyote et Hejira.

Improvisations inspirées

Avec Don Juan’s Reckless Daughter, Pastorius est le seul bassiste, en majesté. Publié à l’origine en double album − ici, il occupe un CD −, ce disque, caractérisé par un fin travail sur des atmosphères, commence par Overture − Cotton Avenue, en entrelacs de guitares acoustiques joués par Joni Mitchell, sa voix lointaine d’abord, Pastorius qui semble improviser, et l’avancée vers la souplesse swing du jazz. Le saxophoniste Wayne Shorter (1933-2023), lui aussi, alors au sein de Weather Report, intervient durant Jericho et Paprika Plains, une longue pièce au piano, avec des ajouts de cordes arrangées par Michael Gibbs. Les percussionnistes Don Alias, Manolo Badrena et Airto Moreira ont le champ libre pour The Tenth World.

Il vous reste 41.58% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

#Les #expériences #jazz #Joni #Mitchell

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut