Hugo Auradou et Oscar Jegou, les deux rugbymans français accusés de viol en Argentine, sont libres mais sous contrôle judiciaire

Partager

Libres. Après une semaine agitée à Mendoza (Argentine), lundi 12 août en début d’après-midi, le parquet a décidé de lever la mise en détention provisoire d’Hugo Auradou et d’Oscar Jegou, tous les deux mis en examen pour viol avec violences en réunion, dans la nuit du 6 au 7 juillet, sur une femme argentine de 39 ans, dans une chambre d’hôtel de Mendoza, où le XV de France venait de disputer un test-match contre l’Argentine. Les deux internationaux français de rugby, qui restent mis en cause, avaient été appréhendés le 8 juillet, puis assignés à résidence le 17.

Les conditions de contrôle judiciaire qui accompagnaient cette mesure de précaution, afin de préserver l’instruction, sont toutefois maintenues. « En particulier la confiscation des passeports, l’interdiction de sortie du territoire et l’interdiction de contacter, par quelque moyen que ce soit, la plaignante », précise l’avis rendu par le procureur adjoint, Gonzalo Nazar. Les joueurs devront donc rester en Argentine afin d’assurer « leur comparution, soumission à procédure et la production des preuves manquantes », ajoute-t-il.

Une décision « attendue, qui constitue une étape capitale vers la reconnaissance judiciaire de l’innocence » des deux joueurs, estime leur avocat en France, Me Antoine Vey. Pour l’avocate de la plaignante, Me Natacha Romano, il s’agit au contraire d’une « décision complètement biaisée qui souligne les zones grises [dans les déclarations de la plaignante], mais à aucun moment cette décision ne fait mention des zones grises ni des contradictions qui ont surgi des auditions des accusés ou du dernier témoin [un autre joueur français] ».

« Ils ont répondu à tout le monde »

La semaine précédente avait été particulièrement intense pour le parquet argentin. Après avoir entendu la plaignante mardi 6 août, cela avait été au tour des joueurs, jeudi 8 août, de faire leurs déclarations face au procureur chargé de l’enquête, Dario Nora. Pendant près de cinq heures, tour à tour, ils se sont soumis aux questions du parquet et des conseils de la plaignante. Une journée particulièrement longue, ralentie par la traduction, puisque aucun des deux ne parle espagnol.

« Ils ont répondu aux questions de tout le monde. Ils auraient pu refuser de faire une déclaration. Ils auraient pu ne répondre qu’aux questions du parquet. Non, ils ont répondu à tout le monde. Après cinq heures de déposition, ils se sentent soulagés », avait déclaré leur avocat, Me Rafael Cuneo Libarona, en sortant des audiences.

Selon les termes de la justice argentine, en tant qu’accusés, les joueurs n’étaient effectivement pas obligés de faire de déclarations, ni même de dire la vérité lors de ces audiences. Leur défense a choisi de les laisser s’expliquer, afin qu’ils puissent livrer leur version des faits, en connaissance des principaux témoignages et après qu’un certain nombre de preuves aient été versées au dossier.

Il vous reste 55.97% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

#Hugo #Auradou #Oscar #Jegou #les #deux #rugbymans #français #accusés #viol #Argentine #sont #libres #mais #sous #contrôle #judiciaire

Source link

Home

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut