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Les adieux sans chichis de Dries Van Noten à la mode, c’est peut-être un détail pour vous…

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Salut l’artiste

C’était un pot de départ, mais pas n’importe lequel… Samedi 22 juin, à La Courneuve, en Seine-Saint-Denis, le designer belge Dries Van Noten, 66 ans, offrait son ultime défilé après quarante ans de carrière. Sur un podium couvert d’argent et terminé par une boule à facettes géante, il déroula ainsi l’élégance teintée de poésie, de culture, de nonchalance et ­d’imprimés à fleurs qui l’a toujours caractérisé. Puis il vint, une dernière fois, saluer une assistance entièrement acquise à sa cause.

Simple comme Dries

Pour faire ses adieux à la mode, Dries Van Noten avait fait comme à son habitude. Ni déguisé, ni endimanché, ni négligé, il portait sur lui des vêtements simples illustrant son ambition d’habiller les autres bien plus que lui-même. Concrètement, le designer portait ce pull mérinos de couleur marine à la coupe sans ­fioriture dans lequel on l’a aperçu des dizaines de fois au fil du temps. A son col, le designer avait même négligemment glissé sa paire de lunettes de vue, sans grand égard pour la sécurité de celle-ci et encore moins pour la tenue de son col rond…

Air militaire

En bas, le designer belge portait un pantalon de couleur beige, se distinguant uniquement par ses poches arrière plaquées et boutonnées. Cette pièce s’inspire des fameux fatigue pants de l’armée américaine. Ce pantalon, lancé en 1952, s’imposa comme le modèle de choix des soldats pour leurs activités quotidiennes, lors des guerres de Corée et du Vietnam notamment. Simple à porter et d’une robustesse totale, ce fatigue pants finit par s’imposer dans la société civile, jusque chez les alpinistes, les rockeurs ou encore, de façon parfaitement ironique, chez les hippies militants pacifistes.

Les pieds sur terre

Aux pieds, Dries Van Noten avait enfilé une paire de derbies aussi anonyme que de circonstance. Posée sur une épaisse semelle de crèpe et d’une couleur marron clair ouvrant à une multitude d’appellations (­certains chausseurs désignent ce coloris par le terme « whisky », d’autres disent « chesnut » ou « châtaigne », alors que Weston utilise mystérieusement l’appellation « bergeronnette »), cette paire toute en rondeur trahissait un véritable souci de confort et d’aisance. Une paire de retraités ? Comme vous y allez !

Rituel final

C’est donc d’un simple geste de la main que Dries Van Noten referma, sous les hourras, quarante ans de mode… Véritable rituel de fashion week, exécuté par tous ou presque (Rei Kawakubo ne ­pratique pas la chose, Azzedine Alaïa et Martin Margiela ne le faisaient pas non plus en leur temps), le salut de fin de défilé en dit toujours long sur celui qui l’exécute. En l’occurrence, celui-ci était timide, élégant, souriant, réjoui peut-être. Désormais, Dries Van Noten pourra prendre soin quotidiennement de son incroyable jardin bruxellois… Le veinard.

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