Les acheteurs africains acteurs de la foire de l'art de Johannesburg

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la FNB Art Joburg de métropole sud-africaine, qui se tient ce week-end, présente quelque 500 œuvres de 100 artistes du continent.

La foire de l’art la plus importante du continent africain, la FNB Art Joburg, qui se déroule à Johannesburg ce week-end, suscite l’engouement d’un nombre croissant d’acheteurs africains, ont souligné samedi les exposants. 

La foire, qui a débuté en 2008, présente ce week-end 500 œuvres de 100 artistes du continent. L’an dernier, la plupart des œuvres se sont vendues à des prix allant jusqu’à 20 millions de rand (1 million d’euros). «Il y a indubitablement plus d’Africains qui commencent à collectionner de l’art africain et c’est l’évolution la plus excitante que nous avons connue depuis l’ouverture de notre galerie en 2009», estime Valérie Kabov, directrice de la First Floor Gallery Harare, au Zimbabwe. «Pour nous, le soutien des collectionneurs locaux est vraiment significatif, car ils se sentent représentés par l’art et les œuvres qu’ils aiment et choisissent sont également nettement différentes de celles que préfèrent des collectionneurs non zimbabwéens», souligne-t-elle. 

Le marché mondial de l’art a subi un revers l’an dernier mais selon un rapport du cabinet d’analyse ArtTactic, basé à Londres, l’Afrique a mieux résisté aux turbulences que la plupart des autres pays. 
Les ventes d’art africain moderne et contemporain ont chuté de 8,4% en 2023 tandis que le marché dans son ensemble a chuté de 18%, selon le rapport. Cette étude ne divulgue pas le montant des ventes mais souligne la forte présence d’acheteurs africains: à la célèbre maison d’enchères Sotheby’s par exemple, les acheteurs africains ont représenté l’an dernier deux-tiers des ventes d’art africain. «Il y a une sorte de renaissance sur le continent africain», juge pour sa part Kampamba Mabuluki, de la Modiz Arts Gallery en Zambie. «Cette foire en est l’illustration. C’est un très bon exemple de ce qui se passe dans la région», se félicite-t-il. 

Pour le peintre zimbabwéen Gresham Tapiwa Nyaude, représenté par la galerie First Floor Gallery Harare, «auparavant, nos peintures étaient considérées comme primitives, car c’était comme si on ne les trouvait que dans des grottes», dit-il. «Notre peinture africaine est très ésotérique et très intelligente, car on parle de questions sociales, on parle de ce qui nous arrive et sur un mode authentique», estime-t-il, jugeant qu’il ne s’agit pas de «décorations» mais de «quelque chose de réel, quelque chose qui nous affecte au quotidien»
Son œuvre intitulée «MCMLXXX», qui a remporté le premier prix à la foire de Johannesburg, évoque notamment la consommation de drogue et les inquiétudes liées à l’intelligence artificielle. Le nom de l’œuvre en chiffres romains fait référence à 1980, l’année de l’indépendance du Zimbabwe.



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