Une opération classique de collage d’affiches qui dégénère brutalement. Mercredi soir, la porte-parole du gouvernement et son équipe ont été victimes d’une agression à Meudon (Hauts-de-Seine), dans la 8e circonscription des Hauts-de-Seine où Prisca Thevenot se représente pour ces législatives anticipées. La ministre n’a pas été touchée, mais son binôme et un militant ont été blessés et transportés à l’hôpital.
« Tout s’est passé très très rapidement », réagit l’intéressée auprès du Parisien ce jeudi matin. Elle retrace le contexte de cette agression : « Nous avions décidé, avec ma suppléante Virginie Lanlo et deux militants, d’aller faire le tour de la ville pour rafraîchir les affiches sur les panneaux électoraux officiels. Il n’était vraiment pas tard ». L’équipe « se retrouve à côté d’un petit groupe de jeunes », « ils étaient peut-être une dizaine ». Prisca Thévenot constate que certains d’entre eux étaient « en train de dégrader des affiches ».
« On leur dit, sans aucune agressivité, que c’est interdit, poursuit-elle. Et ils s’en prennent immédiatement à l’un de mes militants, blessant au passage Virginie ». « Tout s’est passé très très rapidement car la police nationale qui devait patrouiller dans le secteur est arrivée en moins de cinq minutes », indique la porte-parole du gouvernement, qui précise que les jeunes ne s’en sont pas pris directement à elle.
Plaie au bras et fracture de la mâchoire
Virginie Lanlo, par ailleurs élue de Meudon et députée depuis la nomination de Prisca Thevenot au gouvernement, souffre d’une plaie au bras et le militant -qui a lui une fracture de la mâchoire- sont immédiatement dirigés vers l’hôpital Percy, à Clamart, où ils sont rejoints par le maire de Meudon, Denis Larghero. Prisca Thevenot est quant à elle allée au commissariat de la ville pour déposer plainte. Avant de rejoindre son équipe à l’hôpital.
« Elles sont choquées mais combatives », assure ce jeudi matin Denis Larghero, alors que Virginie Lanlo était au commissariat pour déposer plainte à son tour.
Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête notamment pour « violences commises en réunion sur un élu public ». Quatre personnes, dont trois mineurs, ont été placées en garde à vue.
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