Législatives 2024 : sur les énergies renouvelables et le nucléaire, des divergences fondamentales persistantes entre les partis

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La France réussira-t-elle à produire suffisamment d’énergie bas carbone pour abandonner progressivement le gaz et le pétrole et atteindre ses objectifs de baisse d’émissions de gaz à effet de serre ? A l’occasion de la campagne express des législatives anticipées, les principales forces politiques n’ont apporté qu’une réponse peu détaillée à cette question fondamentale. « Le constat général, c’est que les questions énergétiques sont peu considérées par les partis politiques, quel que soit leur bord », regrette Andreas Rüdinger, spécialiste de la transition énergétique à l’Institut du développement durable et des relations internationales.

Concernant les renouvelables, le Rassemblement national (RN) a réaffirmé sa volonté d’instaurer un moratoire sur les nouveaux chantiers d’éoliennes, et notamment d’éoliennes en mer. Très concrètement, une victoire du parti d’extrême droite pourrait mettre un coup d’arrêt au lancement d’un énorme appel d’offres de 10 gigawatts d’éolien offshore – l’équivalent de la puissance de 10 réacteurs nucléaires – prévu d’ici à la fin de l’année. Le président du parti, Jordan Bardella, a en revanche renoncé à l’idée de démanteler les éoliennes en activité, portée par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle de 2022.

Sur le solaire, un sujet qui fait moins figure de symbole politique, le parti d’extrême droite est plus flou. Jordan Bardella n’a pas évoqué de moratoire lors de la présentation de son programme, lundi 24 juin, mais paraît peu disposé à favoriser le développement du secteur. Il appelle tout de même à « recréer une filière photovoltaïque en France » alors que 90 % des composants d’un panneau viennent aujourd’hui de Chine. Selon tous les scénarios de transition énergétique, un développement massif et rapide, à la fois de l’éolien et du solaire, est indispensable pour réussir à décarboner la France – même en misant fortement sur le nucléaire.

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A l’inverse du RN, le Nouveau front populaire (NFP) promet de « faire de la France le leader européen des énergies marines ». Au sein du bloc de gauche, la France insoumise (LFI) notamment mise largement sur l’éolien en mer, plutôt que sur le solaire ou l’éolien terrestre. Son fondateur, Jean-Luc Mélenchon, est l’un des seuls à prôner le développement des hydroliennes, fonctionnant à partir des courants marins et mentionnées dans le programme commun.

« Une catastrophe »

Si les formations de gauche sont beaucoup plus favorables à l’éolien et au solaire que la droite et l’extrême droite, ni les écologistes ni les insoumis n’ont voté, début 2023, la loi d’accélération sur les énergies renouvelables portée par le gouvernement, pour des raisons politiques mais aussi au motif que le texte a été jugé insuffisamment ambitieux ou ne prenant pas assez en compte les enjeux de biodiversité. Le Nouveau front populaire appelle aujourd’hui à l’adoption d’une loi énergie-climat au Parlement, l’exécutif ayant renoncé à faire voter un tel texte programmatique.

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