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Législatives 2024 : chez les patrons français, la tentation du Rassemblement national

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Kylian Mbappé, plutôt que Marcus Thuram. Sonnés depuis l’annonce surprise de la dissolution le 9 juin, les patrons sortent peu à peu de leur mutisme sur l’enjeu des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet. Si, initialement, certains ont appelé à faire barrage contre le Rassemblement national (RN), sur la ligne du footballeur Marcus Thuram, l’essentiel des prises de parole vise désormais à renvoyer dos à dos les « extrêmes », selon l’expression utilisée dimanche 16 juin par le capitaine des Bleus, Kylian Mbappé.

Quitte à aller un cran plus loin. Avant même d’auditionner, jeudi, les chefs de parti et de coalition, Patrick Martin, le président du Medef, a livré son verdict dans une interview publiée mercredi sur le site du Figaro : « Le programme du Rassemblement national est dangereux pour l’économie française, la croissance et l’emploi ; celui du Nouveau Front populaire [NFP] l’est tout autant, voire plus. » Le patron des patrons dit tout haut ce que ses adhérents murmurent à mi-voix : la présence de La France insoumise (LFI) dans la coalition de gauche concentre les peurs des milieux économiques qui, progressivement, ont laissé le cordon sanitaire anti-RN s’effilocher.

Certes, à part dans l’industrie de la défense où des rencontres au sommet ont eu lieu, comme chez Safran, la plupart des grands patrons affirment n’avoir discuté ni avec Marine Le Pen ni avec Jordan Bardella, ni même avoir été sollicités. Mais les fédérations sectorielles et autres lobbys patronaux assurent le lien avec le premier parti de France. « Pour une très grande partie d’entre eux, les patrons n’ont pas basculé vers le RN, mais ils s’en arrangent, c’est vrai », déplore Jean-François Rial, le PDG de Voyageurs du monde, un des piliers du « barrage ».

« Participer au débat public »

La grande question désormais est de savoir si le ralliement du leader des LR, Eric Ciotti, orchestré par l’entrepreneur breton conservateur Vincent Bolloré, est susceptible d’entraîner dans son sillage celui de grandes figures des affaires dont le parti a besoin pour asseoir sa crédibilité en matière économique.

En attendant, la plupart des dirigeants économiques se gardent bien de brandir des étiquettes trop politiques. Comme dans cet appel signé par plus de 70 responsables économiques – s’exprimant à titre personnel – publié mercredi 19 juin sur le site Lesechos.fr. Le socle de notre économie sera menacé « si les partisans du repli et de la fermeture, ou ceux de la confrontation et de la radicalité, l’emportent dans quelques semaines », s’alarme un panel de patrons allant de Jean-Dominique Senard (président de Renault) à Nicolas Houzé, directeur général des Galeries Lafayette.

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