Le vin peut-il être l’ami des sportifs ?

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Sport et alcool sont-ils vraiment les meilleurs ennemis du monde ? S’il s’agit de deux pratiques fort réjouissantes sur le papier, leur combinaison semble pour le moins audacieuse. Pourtant, les conclusions de la science s’avèrent plus amusantes qu’on ne le croit.

Intuitivement, tout individu normalement cortiqué aurait tendance à penser que le vin et a priori tous les alcools ne font pas franchement bon ménage avec un corps d’athlète. Et on aurait plutôt raison de le croire lorsqu’on voit les sportifs de haut niveau affichant une discipline alimentaire raide comme un coup de trique. Mais il y a pourtant quelques exceptions, avec de grandes stars du football manifestement portées sur la bouteille. Et à l’inverse, d’autres sportifs qui, malgré leur sobriété, seront toujours restés dans l’ombre. Mais concernant le commun des mortels, nous aurions tendance à penser qu’un simple souci de modération resterait amplement suffisant. Sauf que la réalité n’est pas si simple.

Doit-on forcément être sobre pour être performant ?

A priori, la réponse est oui. Malgré tout ce qu’on peut lire au sujet des vertus antioxydantes du vin rouge et des bienfaits des polyphénols, notamment sur le système cardiovasculaire, on répondra aux petits malins qu’il n’y a absolument aucun composant du vin qu’on ne pourrait trouver dans un autre aliment, à commencer par les fruits ou le café. Mais c’est là que la psychologie peut prendre le pas sur la physiologie. Parce que prendre un verre le soir entouré d’une bande de copains aidera à vous faire aller au lit plus joyeux et plus détendu. En tout cas, davantage que si vous étiez resté seul à vous morfondre dans un canapé. Et cela pourra donc avoir un impact sur votre motivation à aller courir le lendemain matin, même sous la pluie.

Le vin peut-il être bénéfique pour pratiquer un sport ?

Là où tout cela devient intéressant, c’est qu’il aura été démontré qu’une consommation modérée de vin rouge pouvait étonnamment aider les sportifs, notamment à mieux assimiler le fer, mais aussi à lutter contre le mauvais cholestérol et à favoriser la décontraction musculaire, même si ça ne vaut pas une séance chez le kiné. Autre situation pour laquelle l’alcool au sens large a un véritable effet positif, c’est bien la fameuse troisième mi-temps. Ce moment d’après match souvent bien arrosé où l’on copine entre membres d’une même équipe. Un épisode qui va renforcer le mental des joueurs tout comme l’esprit d’équipe et qui aura donc un impact direct sur leur capacité à encaisser une défaite, tout comme à se battre pour décrocher une victoire. À condition de boire avec modération, ce qui n’est pas toujours le cas.

Maintenant que l’on a prouvé qu’il était possible d’être sportif et de s’envoyer un petit verre derrière le maillot de temps à autre, une autre question centrale : peut-on boire sans plomber la compétition à venir ? Alors, tout comme on évitera de sortir boire des cocktails jusqu’à l’aube la veille d’un entretien ou d’un grand oral, il est fortement déconseillé de consommer de l’alcool durant les 24 heures qui précèdent une compétition. Là encore, tous les sports ne sont pas égaux puisque l’éthanol contenu dans le vin agit en deux temps sur la pression artérielle. Plus concrètement, elle a pour effet d’accroître l’adresse et la concentration. Mais attention au retour de bâton. En 1968, à l’occasion des Jeux olympiques, le peintre athlète suédois Hans Gunnar Genval se serait vu retirer une médaille de bronze jugée malhonnêtement acquise. Et pour cause, il avait bu deux bières avant l’épreuve de tir. Pour finir, on est en droit de se demander si certains effets provoqués par le vin ne seraient pas identiques à ceux que l’on peut retirer d’une petite course au grand air. La réponse est oui. En fait, l’éthanol contenu dans l’alcool incite l’organisme à relâcher de la dopamine et de l’endorphine, tout comme la grande majorité des activités sportives. Deux molécules formidables donc, qui, dans un des deux cas, s’avèrent pourtant beaucoup plus farceuses a posteriori. Et on vous laisse deviner lequel.

Pour conclure, finissons par un sujet qui concerne la plupart des bons vivants et des athlètes du dimanche : la fameuse gueule de bois et l’idée selon laquelle le sport aiderait à se remettre d’une soirée qui n’aura pas été placée sous le signe de l’eau minérale. Il peut paraître un peu fou d’intensifier la déshydratation provoquée par l’alcool par une séance de jogging. Et pourtant, le sport permet de remettre la machine en route en accélérant le métabolisme et en éliminant plus vite les résidus toxiques. Vous êtes un peu perdu ? C’est normal. Parce qu’en définitive, il n’y a qu’une seule règle d’or, être à l’écoute de son corps.

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