Dans un communiqué publié lundi 23 septembre 2024, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné la censure exercée sur le contenu journalistique à l’agence Tunis Afrique presse (Tap) et appelé à arborer le brassard rouge.
Le SNJT a affirmé avoir reçu plusieurs témoignages de journalistes travaillant à la Tap, indiquant une censure de la part de la direction générale et de la direction de la rédaction, entravant le travail des journalistes, en particulier dans le département politique.
« La censure se traduit par une interférence dans les actualités, portant atteinte au professionnalisme en favorisant un point de vue au détriment d’un autre, et en supprimant du contenu de plusieurs publications d’actualités sans consulter les rédacteurs en chef sur place » a indiqué le syndicat en affirmant également que les responsables du département politique sont harcelés quotidiennement par le directeur de la rédaction, que ce soit par téléphone ou directement, au point de leur interdire de couvrir des événements majeurs en cours. Le directeur a pourtant fait plusieurs promesses de cesser ce harcèlement et de ne plus altérer le contenu des actualités de manière à compromettre les normes professionnelles, comme l’a indiqué le communiqué.
« Le syndicat national des journalistes tunisiens condamne fermement ces actes qui visent à affaiblir l’agence Tunis Afrique presse et à entraver la capacité des journalistes à remplir leurs obligations professionnelles et éthiques, comme le prévoit la loi. Ces atteintes mettent en péril le travail des journalistes au sein de l’agence » a affirmé le communiqué.
Le syndicat a lancé un appel à ses adhérents pour qu’ils se tiennent prêts à participer à un mouvement de contestation. Ce mouvement débutera par le port d’un brassard rouge mardi 24 septembre 2024, suivi d’une réunion à 13 heures au siège de la Tap pour discuter des actions à envisager si le directeur de la rédaction maintient sa position.
H.K
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