Le sac en zones franges

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Qu’est-ce qui fait un it-bag ? A en croire les experts, pour gagner ses galons de « sac le plus désirable de la saison », il doit à la fois être présent sur les podiums, porté par les filles en vogue et les stars du moment, doté d’un détail qui le distingue de la concurrence et, tant qu’à faire, être signé par une maison de luxe ou par une griffe haut de gamme. A ce jeu-là, le sac à franges aurait donc tout bon puisque, non content de cocher toutes ces cases, il fait aussi partie de ces accessoires qui font sempiternellement leur retour.

Loin des modèles de dame à la rigidité bourgeoise et aux lignes anguleuses, le sac à franges est surtout plébiscité pour sa souplesse qui accompagne à merveille les styles les plus nonchalants. A la fin des années 1960, lorsqu’une vague de jeunes gens vêtus de nubuck et d’imprimés tie and dye déferle sur le site de Woodstock, on le retrouve sous forme de grande besace, suspendu à l’épaule de ces hippies qui ne s’encombrent plus du ­superflu. Les courants musicaux auront beau changer, le sac à franges restera accroché aux ­festivaliers. Dont ceux de Coachella, célèbre événement donné depuis 1999 dans le désert californien et qui s’est transformé, au fil des années, en véritable défilé de mode.

Du côté des marques, le sac à franges est un modèle maintes fois revisité. Lorsque la maison Chloé, célèbre pour ses robes vaporeuses et son allure romantique, dévoile une besace dotée de franges multicolores lors de son défilé printemps-été 2016, les compteurs s’affolent. Adopté ­aussitôt par les icônes bohèmes de l’époque (les actrices Sienna Miller, Kate Hudson ou Mary-Kate Olsen), le modèle, baptisé Hudson, fait ainsi son entrée au panthéon des it-bags. Outre-Atlantique, Ralph Lauren, gardien d’un art de vie 100 % américain exploitant la rugosité du Grand Ouest comme le chic raffiné de la Côte est, n’a eu de cesse de réinterpréter le sac à franges.

Si ce modèle fait de nouveau figure de favori cette saison, surfant sur le retour en grâce du style boho-chic, il se fait aussi plus sophistiqué, se débarrassant pour un temps de ses atours trop décontractés. Lanières en plume ou en cuir brillant, courtes ou XXL, bordant discrètement le pourtour d’un sac ou dévalant en cascade, revoilà la frange qui met son art du mouvement au service d’une rentrée dynamique.

Sac Pasticcino, en cuir, Weekend Max Mara × Lucy Hale, 739 €. Robe Fabiana Filippi. Bermuda en jean, Levi’s. Mi-bas Calzedonia. Mules Christian Louboutin.
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