Le Royaume-Uni calcule, un tiers des foyers vivent sous le revenu permettant de vivre dignement, selon une étude

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Lloyd Akers est devenu pompier pour réaliser un rêve d’enfance. Mais il a rapidement déchanté. « Je travaille quarante-deux heures par semaine, explique l’homme de 34 ans qui vit dans le comté du Lincolnshire avec son épouse et son fils de deux ans. Cela me permet de gagner 37 700 livres par an », soit 43 889 euros. Sa femme, qui vient d’entamer une formation de pompier, complète le revenu familial à la marge.

Malgré cela, les Akers sont perpétuellement dans le rouge. Les courses hebdomadaires au supermarché sont un défi. Chaque soir, Lloyd Akers fait le tour de la maison à la recherche d’appareils électriques à éteindre. « L’hiver dernier, je me suis résolu à ne chauffer que le salon et la chambre de mon fils pour économiser sur la facture de gaz », livre-t-il.

Les revenus des Akers sont nettement en deçà du revenu minimal dont devrait bénéficier un couple avec enfants, qui s’élève à 66 200 livres par an (78 489 euros), selon un nouveau rapport de la Fondation Joseph Rowntree, une institution réputée qui se consacre à l’étude des causes des problèmes sociaux, publié lundi 2 septembre. Calculé chaque année depuis 2008, ce montant comprend « non seulement ce qui est nécessaire à la survie, mais aussi les biens et les services qui permettent de vivre avec dignité et de participer pleinement à la vie en société », explique Matt Padley, spécialiste de la pauvreté à l’université de Loughborough.

Inclut le bien-être et la sociabilisation

Etabli sur la base de discussions avec le public, il inclut le loyer d’un logement subventionné, les frais de garde des enfants en bas âge, le coût du transport pour se rendre au travail, les factures de gaz et d’électricité et les biens de première nécessité, alimentaires ou non. En raison des longues listes d’attente dans le service de santé public depuis la crise du Covid, il prévoit, de plus, un budget annuel de 200 livres pour couvrir les imprévus de santé.

A cela s’ajoutent des biens et services favorisant le bien-être et la sociabilisation. Parmi ceux-ci figurent un repas mensuel au restaurant, une semaine de vacances au bord de la mer, ou encore un pécule pour acheter des cadeaux de Noël, inscrire son enfant à un cours de piscine ou se rendre chez le coiffeur.

Ces petits « extras », Lloyd Akers n’y a plus accès depuis longtemps. « Ma femme et moi avons renoncé aux sorties, dit-il. Nous ne pouvons même pas nous payer un steak et une bouteille de vin à consommer à la maison. Quant aux congés, ils se passent tous au camping. »

Le revenu minimal nécessaire pour vivre dignement oscille entre 17 200 livres pour un retraité célibataire et 66 200 livres pour un couple avec enfants. Or la quasi-totalité des catégories de la population examinées par la Fondation Joseph Rowntree n’atteint pas ce seuil.

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