Le régulateur européen de l’aérien a demandé des inspections d’une partie des Airbus A350

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Déconvenues pour l’A350, le long-courrier vedette d’Airbus. Plusieurs compagnies aériennes ont ordonné des inspections de l’appareil après que Cathay Pacific a immobilisé 48 appareils pour des contrôles lundi 2 septembre. Le transporteur basé à Hongkong avait évoqué une « défaillance » sur un moteur Rolls-Royce Trent XWB-97 lors d’un vol vers Zurich.

L’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) a souligné jeudi qu’il s’agissait d’un « incendie d’un moteur en vol, peu après le décollage », lié a priori à des « canalisations de carburant à haute pression » défectueuses. Lors de cet incident touchant un A350-1000, le plus grand des long-courriers d’Airbus, « le feu a été rapidement détecté et éteint, et l’avion est retourné à Hongkong en toute sécurité », a détaillé l’AESA dans un communiqué.

Le régulateur européen a demandé des inspections sur la seule flotte d’A350-1000, appareils équipés des moteurs XWB-97. Au total, 86 A350-1000 sont actuellement en service dans le monde mais ces « consignes urgentes de navigabilité » ne s’appliquent qu’aux appareils basés en Europe. Les autorités compétentes dans d’autres zones géographiques devront prendre leurs propres mesures éventuelles. Le modèle A350-900, qui représente la vaste majorité des A350 en service (526 selon les chiffres d’Airbus à fin juillet), n’est donc pas concerné, car il est équipé d’une autre variante du moteur, le Trent XWB-84, moins puissante.

Un « possible problème » décelé sur un A350-900 et résolu par la Malaysia Airlines

Les inspections, pour vérifier l’absence de dégâts sur des canalisations de carburant à l’intérieur des moteurs, « doivent avoir lieu dans les prochains trois à trente jours, selon le passé individuel des moteurs », selon l’AESA. « Cette action est une mesure de précaution », a souligné son directeur exécutif, Florian Guillermet. Le fabriquant britannique de moteurs d’avion Rolls-Royce a pour sa part déclaré jeudi « travailler en étroite collaboration » avec l’AESA « sur un programme ponctuel d’inspection préventive des moteurs, qui pourrait n’être applicable qu’à une partie de la flotte A350 ».

Vendredi 6 septembre, c’est la Malaysia Airlines qui a annoncé avoir trouvé un « potentiel problème » sur un moteur d’Airbus A350-900 de sa flotte. « Malaysia Airlines Berhad confirme que sa flotte d’A350-900, Trent XWB-84, a récemment fait l’objet d’une inspection préventive, au cours de laquelle un possible problème avec les tuyaux de carburant à haute pression a été identifié sur un avion, a communiqué la compagnie. Ce problème a été rapidement résolu et l’avion a été entièrement autorisé à reprendre le service dans le respect de stricts protocoles de maintenance. » L’AESA a jugé « non justifié » de demander des inspections sur les Airbus A350-900 à la suite de ce « problème potentiel ».

Airbus mise sur l’A350

L’A350, dont le premier exemplaire a été livré fin 2014 à Qatar Airways, est depuis la fin de la production du géant A380, en 2021, le plus gros appareil long-courrier de l’avionneur européen, capable de transporter jusqu’à près de 500 passagers dans sa version 1000. L’A350-1000 peut parcourir plus de 16 000 kilomètres sans escale, et même près de 18 000 dans sa future configuration « Sunrise », commandée par la compagnie australienne Qantas pour relier notamment Sydney à Londres.

Concurrent du Boeing 787 Dreamliner, l’A350 a été commandé à 1 327 exemplaires, dont 613 ont été livrés selon un décompte arrêté fin juillet. Mais il n’y en a que 612 en exploitation depuis une collision au sol, suivie d’un incendie, d’un appareil de Japan Airlines en janvier dernier.

Sur ce total, seuls 86 sont donc des versions 1000, selon Airbus. Le plus important opérateur de cette déclinaison est Qatar Airways avec 24 appareils, suivi de Cathay Pacific avec 18, British Airways (18) et Virgin (12). En France, le Groupe Dubreuil (Air Caraïbes et French Bee) en exploite cinq. Air France, de son côté, ne fait voler que des A350-900.

En novembre dernier, le directeur général de la compagnie Emirates, Tim Clark, avait fait part de son inquiétude quant à la longévité des moteurs de l’A350. Rolls-Royce a défendu les Trent XWB-97 et affirmé prendre des mesures pour améliorer leur durabilité.

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Le Monde

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