Le récit poignant d’une maman de Chartres : « J’ai senti tout de suite qu’on avait perdu notre deuxième enfant »

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« Je suis tombée enceinte en 2022 de mon deuxième enfant et dès le début j’ai su que cette grossesse ne serait pas comme la première » : l’intuition d’une mère. La Chartraine Émilie Meunier raconte dans son livre à paraître le 19 septembre 2024, la perte de son second bébé, à 37 ans. Dès deux mois, la jeune maman ressent une gêne. « J’ai senti comme un poids dans mon bas-ventre », se souvient l’autrice. Très rapidement, les premiers saignements l’alertent. « Quand on saigne enceinte c’est exactement tout ce qu’on ne veut pas voir », dit avec émotion cette journaliste.

Le diagnostic est posé, il s’agit d’un placenta praevia, ce qui signifie que le placenta est trop bas dans l’utérus, au niveau du col, engendre des hémorragies et bloque le passage du bébé. « J’ai eu beaucoup d’hospitalisations, je faisais des pertes de connaissance. C’était une grossesse avec une épée de Damoclès », rembobine la Chartraine. Elle vit alitée, sous surveillance à l’hôpital dans un service spécialisé.

Sans bébé, en congé maternité, elle se met à écrire

Et puis la poche des eaux s’est rompue à 24 semaines, et les contractions se sont déclenchées, évidemment bien trop tôt. « C’était la panique, je poussais des hurlements, tout le personnel est arrivé en trombe. En cinq minutes chrono, j’ai été conduite au bloc », revit la maman. En urgence, Émilie Meunier est opérée. À son réveil, elle est en vie, pas son bébé. Son fœtus pesait 480 grammes. Pour qu’il soit réanimé, il fallait qu’il pèse 500 grammes. « Je savais ce qu’il s’était passé, malgré l’anesthésie générale. J’ai senti tout de suite qu’on avait perdu notre deuxième enfant. »

Comment faire le deuil d’un enfant désiré ? Ne pas se sentir coupable d’avoir échoué ? Émilie Meunier n’a jamais pu tenir dans ses bras son nouvel enfant. Pour atténuer la douleur, la journaliste tient un journal intime lors de son congé maternité. « Même sans bébé, au-delà de 22 semaines, on bénéficie de ce repos car le corps se met en mode post-partum », précise-t-elle. Pour s’occuper l’esprit, la Chartraine « se met à écrire, tapoter tous les jours. Pour comprendre ce que je venais de vivre. Je ne voulais pas oublier ces émotions ». Son conjoint, son fils l’aident à tenir et avancer dans sa lente reconstruction.

Dans son livre « J’ai perdu mon bébé, Journal d’une mère cabossée » (Éditions Archipels, 240 pages – 20 euros), Émilie Meunier témoigne de ses joies et de ses peines, de son couple, de sa reconstruction. Une leçon d’amour pour partager son expérience avec les autres parents confrontés au deuil périnatal. « Ce n’est pas pour effrayer, même si le sujet est dur et fait peur. Mais ça n’arrive pas qu’aux autres. Enceinte, on ne s’attend jamais à ce que ça tourne mal, et pourtant, une grossesse sur quatre ne va pas à son terme, c’est 7000 parents qui sont confrontés chaque année au deuil périnatal », souligne la jeune femme.



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