Des lignes courbes, des murs bruts à l’aspect texturé, des espaces baignés de lumière naturelle. Au total, cinq maisons au cœur de l’Ecoquartier Réma’vert ont vu le jour à Reims, en 2022, grâce à une technique de pointe : l’impression 3D béton. Deux ans plus tard, le bailleur social Plurial Novilia réédite l’expérience avec un immeuble de trois étages. Mais, cette fois, les murs ne seront pas imprimés en atelier mais bien in situ à Bezannes, où le chantier voit le jour à proximité de la polylinique Courlancy.
« L’impression va durer trois mois, elle débutera en mars prochain. La société allemande Peri va monter des portiques qui englobent la totalité de l’enveloppe du futur bâtiment. Une tête d’impression est attachée dessus, elle va déposer des petites couches de béton jusqu’à avoir la hauteur totale », explique Jérôme Florentin, directeur de la maîtrise d’ouvrage chez Plurial Novilia.
Une technique qui permet d’économiser de 20 à 30 % de béton car le robot calcule les quantités nécessaires. Une manière aussi de ménager la main d’œuvre et de gagner du temps. « L’impression 3 D permet de réduire de deux mois les délais par rapport à un chantier traditionnel », souligne Jérôme Florentin. Pour avoir des données chiffrées sur ce gain de temps, Plurial Novilia fait construire un immeuble « classique » de 18 logements juste en face du projet « ViliaSprint 2 ». Histoire de pouvoir comparer en temps réel. Même si la technologie est incomparable.
Une autonomie énergétique de 60%
« Sur VilliaSprint, poursuit Jérôme Florentin, on va atteindre une autonomie énergétique de 60%. Grâce à l’impression 3D, les murs seront creux et remplis d’isolant conçu à partir de roche volcanique. Ce qui permettra une isolation été comme hiver. » Panneaux photovoltaïques et pompe à chaleur viendront compléter les dispositifs de gain énergétique.
En revanche, la construction subit un surcoût de l’ordre de 35%par rapport à une construction traditionnelle. Au total, douze logements du T2 au T4 verront le jour répartis sur trois étages. « C’est un ouvrage très architectural avec des murs droits ou parfois courbes, détaille Jérôme Florentin. Ce seront des logements fonctionnels et leur coût de location sera totalement accessible. » Les premiers locataires du bailleur social pourront prendre possession des lieux à partir du deuxième semestre 2026.
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