« Le plafond de verre des Bleues du football est dans leurs têtes »

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Quand on est éliminées pour la huitième fois en quarts de finale d’un grand tournoi, olympique cette fois, on peut certes invoquer une « malédiction », comme l’attaquante Marie-Antoinette Katoto à l’issue de la défaite de l’équipe de France de football face au Brésil (0-1), le 3 août. Surtout si l’on relève que cette défaite est la première en douze confrontations contre cet adversaire.

Le sport ne peut pourtant pas être seulement affaire de sort. On trouvera, entre les lignes des paroles convenues, des vérités plus cuisantes. « Je trouve que l’on n’a pas été récompensé à notre juste valeur », a par exemple déclaré le sélectionneur Hervé Renard, tout en regrets : « Le football n’est pas sorti vainqueur.  »

En effet, ce sont des Brésiliennes adeptes de l’antijeu plus que du jeu, qui l’ont emporté, mais il est vain de s’en remettre au « mérite » bafoué – le football n’est pas affaire de justice. Les Françaises ont été punies par une contre-attaque, et par des insuffisances qu’elles semblent se transmettre de génération en génération.

« Trop de bonnes joueuses pour ne rien gagner »

Un supporteur des Bleues depuis, disons, la Coupe du monde 2011, où elles avaient été présentes en demi-finales en lançant les promesses qu’elles n’ont toujours pas tenues, n’a connu comme principal pic de performance et d’émotion que le tournoi olympique 2012. A Londres, elles avaient atteint le même stade de la compétition, échouant ensuite pour la médaille de bronze et laissant déjà bien des regrets.

En 2019, pour une Coupe du monde à domicile, elles ont touché leurs limites en quarts de finale contre les futures championnes états-uniennes, sans être surclassées… ni trouver en elles de nouvelles ressources.

La création de la Ligue des nations leur a valu, en février cette année, d’atteindre enfin une finale, mais cette compétition mineure s’est aussi refusée à elles, dominées par les Espagnoles championnes du monde 2023.

La France, deuxième au classement mondial de la FIFA, n’a pourtant pas de problème de qualité d’effectif. « Nous avons beaucoup trop de bonnes joueuses pour ne rien gagner », avait estimé, à raison, Katoto avant la rencontre contre le Brésil. « On avait de grosses ambitions et les moyens de les assouvir », a abondé le président de la Fédération française de football (FFF) Philippe Diallo.

Sur les pelouses de Paris 2024, la plupart des joueuses ont encore évolué anormalement loin de leur niveau en club. « J’ai tout eu et je n’ai pas réussi », a admis le sélectionneur, évoquant aussi les moyens mis à sa disposition.

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