Le nom de l’abbé Pierre va-t-il disparaître de l’espace public après les nouvelles accusations ?

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Les trois mouvements héritiers du célèbre prêtre ― Emmaüs France, Emmaüs International et la Fondation Abbé Pierre ― ont d’ores et déjà entamé un processus pour prendre leur distance avec l’homme d’Église décédé en 2007.

Après les nouvelles révélations ce vendredi sur des agressions sexuelles qu’aurait commises l’abbé Pierre, première décision : la fondation à son effigie va « changer de dénomination ». Emmaüs France veut, lui, retirer la mention « fondateur abbé Pierre » de son logo. Une assemblée générale extraordinaire se réunira en décembre pour en débattre.

Mais quid des nombreuses rues, places et autres espaces publics qui portent le nom de cette grande figure de la charité et de la lutte contre le mal-logement ? À Esteville (Seine-Maritime), où l’abbé Pierre a vécu et est enterré, le maire de la commune a d’ores et déjà prévu de rebaptiser l’école. « C’est l’abbé Pierre qui avait permis la construction d’un établissement en dur. Maintenant il faut avoir le courage de changer les choses », nous confie Manuel Grente.

Idem à Alfortville (Val-de-Marne), où le religieux a fini sa vie. La majorité municipale a décidé de débaptiser un square et lui donner, à la place, le nom de la chanteuse Joséphine Baker. Sa statue remplacera également le buste du prêtre qui trône au milieu de l’espace vert.

« Il faut repeindre ou supprimer ces œuvres »

La question se pose aussi pour un parc à Paris, près de la grande bibliothèque. « Dès lors que la Fondation Abbé Pierre a décidé de changer de nom, il en sera de même pour la Ville s’agissant de ce jardin », nous précise le cabinet de la maire Anne Hidalgo. À Lyon, où est né le fondateur du mouvement Emmaüs en 1912, des milliers de touristes se pressent chaque semaine devant la célèbre fresque des Lyonnais. Cette peinture murale qui représente trente personnages historiques et contemporains est une attraction du centre-ville. L’Abbé Pierre y figure en bonne place. Il est représenté, une canne à la main, descendant des marches pour rejoindre la rue.

Situation similaire à Irigny, au sud de Lyon, où il a grandi. Sa famille possédait ici une vaste propriété sur les bords du Rhône. Au centre du village, une place porte son nom. Une fresque et une stèle lui rendent hommage. Pour Arnaud Gallais, cofondateur de Mouv’Enfants qui lutte contre les violences faites aux enfants, la question ne se pose pas : « Il faut repeindre ou supprimer ces œuvres. Par dignité pour les victimes, on ne peut pas rendre hommage à un agresseur. »



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