Si le Pavillon Bleu, label international qui distingue chaque année les plages et ports de plaisance respectant divers critères environnementaux, a déjà été hissé sur le plus grand lac artificiel d’Europe, le lac du Der dans la Marne, c’est uniquement pour récompenser ses ports (Nuisement et Nemours) ainsi que sa station nautique de Giffaumont-Champaubert, mais jamais pour ses plages.
Depuis 2023, les trois équipements ont d’ailleurs perdu leur fanion bleu, ne répondant plus aux standards exigés par le label. Et il n’est plus question de postuler pour l’obtenir à nouveau. Les ports et la station nautique s’inscrivent en effet désormais dans le label « Base nautique d’avenir », une démarche du gouvernement pour accompagner les bases nautiques engagées dans une démarche d’exemplarité environnementale et sociale.
C’est donc désormais pour ses plages que le Syndicat du Der veut désormais prétendre à la labellisation « Pavillon Bleu ». De 120 000 à 150 000 baigneurs profitent, chaque été, de leurs eaux. Une fréquentation assez stable que Sébastien Mirgodin, le président du Syndicat du Der, explique facilement : « On a la chance d’avoir de très belles plages avec du sable de qualité. Et il y a des analyses régulières pour la qualité de l’eau. »
Le lac du Der dispose de six plages aménagées et surveillées durant l’été. Le syndicat va donc réfléchir pour savoir lesquelles seront candidates. « Ce qui est sûr, c’est que c’est plus pertinent de demander le label pour nos plages, pour encourager la baignade sur le site », précise-t-il.
Mais une autre contrainte pourrait peser lourd dans la course au label : les risques de cyanobactéries. Chaque été ou presque, elles contrarient la baignade des estivants. Ce type de bactérie peut produire des toxines particulièrement nocives pour les hommes et les animaux. Par précaution, en juillet eu août 2023, un arrêté communal avait été pris pour interdire la baignade sur deux d’entre elles.
Les pics de chaleur peuvent être à l’origine de cette concentration de toxines. « On va mettre en place des actions pour lutter contre ce phénomène, signale Sébastien Mirgodin. Ces cyanobactéries se retrouvent déjà en amont du lac, dans les étangs par exemple. On va devoir travailler sur ce point. »
Quant à l’accès aux plages, il restera inchangé à l’été 2025. Même si le Syndicat réussit à obtenir le label Pavillon bleu pour ses plages, le principe de gratuité sera conservé.
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