Le festival Arabesques de Montpellier célèbre la créativité des artistes palestiniens

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Ouvert le mardi 10 septembre à l’Opéra-Comédie de Montpellier par l’Ensemble Constantinople et la chanteuse tunisienne Ghalia Benali, Arabesques, festival consacré aux arts et aux cultures du monde arabe, a proposé, le samedi 14 septembre, lors de sa 19édition, qui se poursuit jusqu’au 22, un focus sur la Palestine baptisé « Once Upon a Time in Palestine » au Domaine d’O. « Je suis très attaché à la scène émergente palestinienne, particulièrement riche et volontaire », explique Habib Dechraoui, directeur et fondateur de ce festival pluridisciplinaire, avant un débat public organisé sous la pinède, auquel a assisté le maire de Bethléem (Cisjordanie), ville jumelée avec Montpellier. Centrée autour des besoins urgents de l’industrie musicale en Palestine et de l’accompagnement des musiciens palestiniens, cette table ronde a accueilli, entre autres, Samer Jaradat, directeur de Jafra Productions, premier label et incubateur d’artistes créé à Ramallah en 2010.

« Nous présentons régulièrement des artistes palestiniens ici et sommes associés à des partenaires sur des actions de coopération avec la Palestine, poursuit Habib Dechraoui. Mais c’est la première fois que nous en accueillons un si grand nombre. » Parmi eux, le musicien et chanteur Tareq Abboushi. « Aujourd’hui, je ne parviens plus à écrire mes propres chansons, confie celui-ci avant de monter sur la scène du Théâtre Jean-Claude-Carrière, au Domaine d’O. Auparavant, j’avais à mon répertoire des textes imprégnés d’humour, mais maintenant comment pourrais-je les chanter dans la situation dramatique d’aujourd’hui, avec tous ces enfants massacrés ? », s’insurge le musicien, faisant référence à la guerre menée par Israël à Gaza, en réponse aux attaques du Hamas du 7 octobre 2023. Il vit actuellement entre Ramallah, sa ville natale (1978), capitale administrative de l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, et la Finlande.

Airs tirés du patrimoine traditionnel

Il a passé quelques années aux Etats-Unis, où il a trouvé son chemin dans la musique, et plus particulièrement dans le jazz, passant du piano au luth buzuq, devenu son instrument de prédilection, même s’il utilise parfois encore un clavier sur scène. A New York, il a rencontré le pertinent contrebassiste grec Apostolos Sideris, qui l’accompagne avec son compatriote Dimitris Klonis, batteur tout en fluidité et douceur. Le trio donne son premier concert à Arabesques. Sur des compositions et des arrangements délicats, Tareq Abboushi s’approprie des airs tirés du patrimoine traditionnel palestinien. « Notre culture, notre folklore sont clairement menacés. On essaie de les effacer. Alors, aujourd’hui, j’ai besoin de les montrer. A ma manière. » Tout le répertoire qu’il a présenté à Arabesques est traversé par cette idée.

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