Le dilemme de la bronchiolite : une piqûre pour la femme enceinte ou pour le nourrisson

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Quelle injection privilégier pour lutter contre la bronchiolite ? Cette infection des bronchioles, les ultimes ramifications des bronches, est particulièrement dangereuse pour les nouveau-nés et les enfants jusqu’à l’âge de 2 ans. Si les moyens de prévention se sont longtemps limités aux gestes barrières, la saison hivernale 2024-2025 va s’ouvrir avec non pas un, mais deux traitements préventifs. Les futurs parents se retrouvent donc en cette rentrée devant un choix inédit, si bien que la Haute Autorité de santé (HAS) a produit, le 3 septembre, un document d’aide à la décision.

« Sur le principe, se protéger contre la bronchiolite, c’est forcément une bonne idée », insiste Yves Ville, chef de service de la maternité de l’hôpital Necker-Enfants malades, à Paris. La maladie survient tous les ans et peut entraîner des complications nécessitant l’hospitalisation dans 2 % à 3 % des cas, voire la réanimation, notamment chez les moins de 1 an. La maladie affectant près de 500 000 enfants chaque hiver, une dizaine de milliers auront besoin d’une place d’hôpital. La bronchiolite est causée par deux types de virus : les rhinovirus, mais aussi et surtout le virus respiratoire syncytial (VRS), visé par les laboratoires pharmaceutiques.

En 2023, pour la première fois, a été proposé aux parents le désirant un traitement préventif : un anticorps monoclonal, le nirsevimab, commercialisé par Sanofi sous le nom de Beyfortus. Selon une étude de modélisation publiée par l’Institut Pasteur, l’administration de ce produit a permis d’éviter 5 800 hospitalisations, en particulier chez les enfants de moins de 2 mois, soit une réduction de 23 % du nombre total d’hospitalisations pour bronchiolite à VRS. La plupart des professionnels de santé soulignent une diminution de ces cas graves dans leurs services en 2023-2024, probablement en partie grâce à cet effort de prévention.

Fenêtre d’injection très étroite

Les parents ont donc désormais le choix entre l’injection de ces anticorps de synthèse à leur nourrisson dans ses premiers jours de vie et l’utilisation d’un vaccin à destination de la femme enceinte. L’Abrysvo, développé par Pfizer, permet à la future mère de fabriquer des anticorps en réaction au produit et de les transmettre naturellement à son fœtus via la barrière placentaire. Ce sont deux approches différentes se basant pourtant sur le même concept d’immunisation passive puisque, dans les deux cas, ce n’est pas le nourrisson, dont le système immunitaire est immature jusqu’à ses 3 mois, qui produit ses propres anticorps.

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