«Le danger à nos portes» : les syndicats appellent à faire barrage au Rassemblement national

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Plusieurs organisations syndicales s’inquiètent des résultats du premier tour des législatives, à l’instar de la CGT, la CFDT, l’UNSA, Solidaires, la Coordination rurale ou encore le syndicat des indépendants et des TPE.

Au lendemain des premiers résultats des élections législatives anticipées, les syndicats sont vent debout contre le Rassemblement national. Pour rappel, le parti mené par Jordan Bardella et l’alliance avec Éric Ciotti, des Républicains, recueillent 33,15% des suffrages exprimés au premier tour et plus de 10 millions de voix. Face à ce résultat, les représentants syndicaux se sont empressés de réagir sur les réseaux sociaux.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, évoque ainsi «un danger mortel pour notre République». «Appeler au “ni-ni” revient à soutenir le Rassemblement national. Rien n’est joué, si chacun·e prend ses responsabilités nous pouvons mettre le progrès social à l’ordre du jour», a-t-elle publié sur X (ex-Twitter) dimanche. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, mentionne, elle-aussi, «le danger de l’extrême droite à nos portes». «Devant cette menace, aucun calcul politique ne tient. Les candidats les moins bien placés, quels qu’ils soient, doivent se désister pour battre les candidats d’extrême droite au deuxième tour. Point barre».

Ce terme «danger» est également repris par Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA qui affiche un «seul mot d’ordre face au danger d’une majorité RN» : «désistement républicain au profit du candidat arrivé en tête des “démocrates et républicains” et vote massif en sa faveur le 7 juillet. Toute autre démarche est irresponsable.» «Ceux qui peuvent faire barrage au RN commencent leur danse du déshonneur», pointe le représentant syndical, qui ne cache pas sa «colère froide et profonde». De son côté, l’union syndicale Solidaires appelle «à l’unité des forces syndicales et associatives pour empêcher l’extrême droite de gouverner». «Nous appelons chacun et chacune à mesurer sa responsabilité face à cet enjeu et à agir collectivement en conséquence», souligne l’organisation dans un communiqué publié dimanche sur son site.

La Confédération paysanne, syndicat agricole classé à gauche, est «inquiète au plus haut point» de voir le RN aux portes du pouvoir dans l’Hexagone, déclare ce lundi sa porte-parole, Laurence Marandola. «C’est dur de voir ces résultats», ajoute la paysanne de l’Ariège et porte-parole du troisième syndicat représentatif derrière l’alliance FNSEA-Jeunes agriculteurs et la Coordination rurale. Laurence Marandola dénonce un «projet extrêmement démagogue et trompeur» qui «ne répond pas aux causes profondes de la précarité, de l’isolement, du manque de revenus…» dont souffre le monde rural. D’autres professionnels ne cachent pas aussi leur inquiétude.

Le «mal-être de beaucoup de dirigeants de TPE»

Les représentants des très petites entreprises (TPE) se soucient également de leurs filières. Pour Marc Sanchez, secrétaire général du syndicat des indépendants et des TPE, les résultats du premier tour sont «l’expression du mal-être de beaucoup de dirigeants de TPE qui se sont sentis délaissés et incompris tout au long de ces deux dernières années, voire depuis les gilets jaunes. Ces résultats sont l’opportunité de constater le fossé entre les analyses macro du gouvernement et les réalités douloureuses vécues dans nos provinces. Le SDI continuera à porter inlassablement ses propositions sur des sujets d’intérêt national touchant notre économie de proximité et ce quelle que soit la majorité gouvernementale qui sortira des urnes dimanche prochain». Cyril Chabanier, président de la CFTC préfère orienter le débat vers ses adhérents et tweetait ce message le 27 juin: «Dans les temps qui viennent et quel que soit le verdict des urnes, ce sera à nous partenaires sociaux (patrons et syndicats) de garantir les conditions de la stabilité au sein des entreprises et plus largement dans le monde du travail.»

Seul le syndicat agricole Coordination rurale, se veut plus mesuré. Véronique Le Floc’h, présidente de l’organisation syndicale, pour qui le RN «se centralise» assure ce lundi que le deuxième syndicat agricole représentatif «travaillera avec tout le monde». «On discutera et on travaillera avec tout le monde» à l’Assemblée nationale, indique la productrice de lait bio du Finistère. Mais elle s’interroge : «Comment se mettre au travail si demain le pays devient ingérable? Comment se faire entendre ? Il faut que ça se stabilise, et au plus vite.»

Après les résultats définitifs du second tour, le pays pourrait en effet se retrouver sous la menace de perturbations. «On ne s’interdit aucune action dans la foulée des résultats du second tour, des manifestations, peut-être des grèves», a expliqué samedi au micro d’Europe 1, Français-Xavier Arouls, cosecrétaire de Solidaires RATP. «Si un gouvernement RN devait être mis en place, il doit être ingouvernable», a ensuite ajouté le représentant de l’organisation minoritaire au sein de la régie autonome.

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