L’arrêté d’interdiction de la poudre à inhaler Sniffy publié au Journal officiel

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L’interdiction de la poudre à inhaler Sniffy, présentée comme énergisante et dont le mode de consommation rappelle celui de la cocaïne, est officialisée par un arrêté du ministère de la Santé publié au Journal officiel samedi. Est ainsi « suspendue pour une durée d’un an » la mise sur le marché « des produits sous forme de poudre contenant des substances actives ayant un effet stimulant sur le corps et, en particulier, sur le système nerveux » et « destinés à être consommés par voie intranasale ou qui (…) entretiennent une confusion avec la consommation de stupéfiants ».

Il sera aussi « procédé au retrait des produits mentionnés en tous lieux où ils se trouvent et au rappel auprès des consommateurs qui en détiennent », selon l’arrêté. La France, qui avait notifié le 3 juin à la Commission européenne son projet d’interdiction, a reçu une réponse favorable.

Lutte contre une banalisation

L’arrêté, signé par Catherine Vautrin et Frédéric Valletoux mais aussi Marc Fesneau (Agriculture) et Olivia Grégoire (Bercy), repose sur un article du Code de la consommation permettant, « en cas de danger grave ou immédiat », de « suspendre la fabrication, l’importation, l’exportation, la mise sur le marché d’un produit ». « Je m’étais engagé à faire interdire ce produit, c’est chose faite », a commenté le ministre délégué à la Santé Frédéric Valletoux dans une réaction transmise à l’AFP, insistant sur sa « priorité » de « lutter contre la banalisation de la consommation de produits stupéfiants pour protéger les jeunes générations ».

« Ma crainte, c’est celle d’une très mauvaise habitude, parce qu’une poudre blanche que vous commencez à sniffer c’est parfaitement addictif et le lien avec des produits illicites est évident », avait déclaré Catherine Vautrin mercredi soir. Frédéric Valletoux avait annoncé fin mai son intention d’interdire « Sniffy », produit énergisant longtemps promu comme « poudre à sniffer », vendu principalement en ligne et chez certains buralistes.

« Une poudre blanche qu’on inhale par le nez ? Bien que cela puisse évoquer le plaisir interdit, c’est totalement conforme à la loi », vantait la société marseillaise sur son site. Distribuée initialement avec une pipette, la poudre et la publicité autour de ce produit avait rapidement provoqué l’indignation de représentants de syndicats policiers, de buralistes ou des spécialistes des addictions. Depuis le 5 juin, « Sniffy » était présenté comme « poudre à absorber » sur le site de la marque.

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