La polémique sur les réseaux a enflé après l’abattage de 18 arbres à Vincennes, sur l’esplanade du château. « C’est consternant et ce désastre écologique a été perpétré avec nos impôts ! » s’énerve l’un d’eux sur Facebook. Mercredi après-midi, au stade Léo-Lagrange dans le bois de Vincennes, la visite ressemblait à une opération de déminage pour Charlotte Libert-Albanel, la maire (UDI) de la commune. Elle a inspecté une nouvelle fois les troncs coupés le 1er septembre et stockés à côté du stade de football, avec Thomas Wainrib, responsable du patrimoine arboré de la commune.
« En dehors de ce projet d’amélioration de la visibilité du château, je les aurais de toute façon fait abattre, assume ce dernier, qui ajoute : Je ne pensais pas qu’il y en aurait eu autant de malades. 17 sont atteints. » Sur les 18 arbres, « il n’y a pas de tilleul ou de frêne comme l’affirme l’association GNSA (Groupe national de surveillance des arbres) de Vincennes ». Un platane par exemple semblait sain de prime abord. Seulement au niveau de la coupe, après 15 cm de bois sain, le doigt s’enfonce facilement à l’intérieur, comme si le bois s’était transformé en mousse. « C’est le travail d’un champignon. Quand on sonde l’arbre cela ne s’entend pas forcément », détaille Thomas Wainrib. À deux mètres de là, l’intérieur d’un tronc ressemble à de la paillasse foncée, alors qu’un autre est creux.
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