Au premier étage de l’hypermarché du centre commercial Rosny 2, en Seine-Saint-Denis, Sarah et Kader se dirigent vers la sortie. Pendant que monsieur pousse le chariot, madame peste contre le prix de l’huile d’olive : « 14 euros le litre, c’est une catastrophe, on ne peut pas se le permettre. » Lui est enseignant, elle, salariée dans une société d’assurances. À eux deux, ils gagnent 4 000 euros net par mois. « Nous n’avons plus les angoisses de la fin du mois, mais on se prive quand même », soupire la mère de famille dont le fils est étudiant.
L’huile d’olive, la viande, les légumes et même les produits d’entretien pour la maison se font désormais rares dans le panier de courses du couple. Ce jour-là, leur chariot à moitié rempli — pour la semaine — leur a coûté 120 euros. « C’est trop cher », lance-t-elle avant de passer les portes automatiques du magasin.
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