La Silicon Valley soutient Kamala Harris, mais espère des contreparties

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Depuis le début de la campagne pour l’élection présidentielle aux Etats-Unis, les démocrates de la Silicon Valley s’étaient faits discrets. San Francisco bruissait de rumeurs sur les soutiens, de plus en plus ouverts, à Donald Trump. Dans la foulée de l’attentat contre l’ancien président, le 13 juillet, Elon Musk avait apporté formellement son soutien au candidat républicain. Deux investisseurs de poids, Marc Andreessen et Ben Horowitz, l’avaient suivi, rompant avec leurs alliés démocrates.

Le passage de flambeau du président octogénaire à Kamala Harris a bouleversé la donne. « Il y a un réel changement de dynamique dans la Silicon Valley », a commenté Aaron Levie, le PDG de l’entreprise de logiciel dématérialisé Box, deux jours après l’annonce par Joe Biden de son retrait de la course. La candidature de la vice-présidente va permettre une « relance » des relations entre la Valley et le Parti démocrate, a-t-il espéré.

Les entrepreneurs qui avaient boudé la campagne du président sortant se sont ralliés à Kamala Harris. « De tout cœur », a tweeté Reid Hoffman, de LinkedIn, dans les minutes qui ont suivi l’annonce de Joe Biden. Kamala Harris est « beaucoup plus probusiness que Trump », a-t-il expliqué sur CNN. Ron Conway, autre investisseur influent, a suivi, faisant part d’un soutien « infaillible » à la vice-présidente.

Reed Hastings, le cofondateur de Netflix, qui avait estimé il y a trois semaines que Joe Biden ferait mieux de retirer sa candidature, a offert 7 millions de dollars (6,5 millions d’euros) au comité d’action politique de l’ex-sénatrice de Californie. Celle-ci peut aussi compter sur l’appui de Marc Benioff, le fondateur de Salesforce, et nombre de femmes à la tête de fondations philanthropiques comme Sheryl Sandberg, Laurene Powell Jobs et Melinda French Gates. Sam Altman, d’OpenAI, l’avait soutenue financièrement lors de la campagne des primaires pour l’investiture démocrate en 2020.

Agir contre le harcèlement en ligne

Le soulagement est d’autant plus grand que Kamala Harris est bien connue dans la Silicon Valley. Elle a fait ses classes à San Francisco comme procureure entre 2004 et 2010, au début de l’expansion des start-up. Elle y compte toujours nombre d’amis. Son beau-frère, Tony West, l’ancien procureur général adjoint sous Barack Obama, est directeur juridique d’Uber depuis 2017.

Les entrepreneurs espèrent qu’elle sera plus réceptive à leurs arguments que le président actuel, qui, contrairement à Barack Obama, a maintenu ses distances avec les patrons de la tech. « Si elle présentait un plan en dix points en faveur des entreprises, de la technologie et de l’entrepreneuriat, et que celui-ci était crédible, elle pourrait très rapidement rallier une partie significative de l’écosystème », a avancé Aaron Levie, connu pour ses sympathies démocrates, dans une interview à Politico.

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