La faim dans le monde affecte toujours près d’une personne sur dix

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L’objectif d’un monde sans faim en 2030, adopté par les Nations unies en 2015, s’éloigne encore plus. En cause : la multiplication des conflits, les difficultés économiques ou, encore, la crise climatique. En 2023, d’après des agences onusiennes, la faim dans le monde n’a pas reculé et continue de concerner 733 millions de personnes, comme en 2022. Soit plus de 9 % de la population mondiale, l’équivalent d’une personne sur dix.

La situation est disparate. Le nombre de personnes ne mangeant pas à leur faim a augmenté en Afrique. Il s’est stabilisé en Asie et s’est réduit en Amérique latine et dans les Caraïbes, précise un rapport conjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Fonds international pour le développement de l’agriculture (Fida), de l’Unicef, du Programme alimentaire mondial (PAM) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

La situation s’aggrave depuis le Covid

La situation a fortement empiré avec le Covid, en 2020 et 2021. La part de la population n’ayant pas un apport calorique suffisant pour mener une vie normale est depuis restée au même niveau.

 

Environ 2,3 milliards de personnes sont considérées comme étant en insécurité alimentaire modérée ou forte, c’est-à-dire devant sauter un repas occasionnellement. Et plus d’un tiers de la population mondiale ne peut pas s’offrir une alimentation saine, dont 72 % des habitants des pays les plus pauvres.

Les tensions géopolitiques persistent « avec des conflits qui ne disparaissent pas », tandis que « le changement climatique commence à nous frapper de plein fouet sur tous les continents », explique David Laborde, économiste à la FAO, auprès de l’AFP, qui déplore le manque de fonds destinés à lutter contre la faim. Le rapport des agences onusiennes, présenté à l’occasion d’un sommet du G20 au Brésil, propose d’y remédier par une grande réforme du financement pour la sécurité alimentaire et de la nutrition.

Un plan de lutte commun ?

Cette refonte passe d’abord par une définition commune afin que tous les acteurs s’alignent sur les mêmes critères. En fonction des différentes estimations actuelles, il faudrait théoriquement entre 176 milliards et 3 975 milliards de dollars pour éradiquer la faim d’ici 2030. La sécurité alimentaire et nutritionnelle « n’est pas que la distribution de sacs de riz en situation d’urgence », précise David Laborde.

Elle passe aussi bien par des aides aux petites agricultures, que par l’accès à l’énergie dans une zone rurale pouvant apporter l’électricité à un système d’irrigation. Les donateurs, agences internationales, ONG et fondations doivent aussi mieux se coordonner, préconise le rapport en déplorant que le système actuel soit « très fragmenté », « manque de consensus sur les priorités » et « se caractérise par une prolifération d’acteurs menant des petits projets de court terme ».

 

« Il n’y a pas de temps à perdre dans la mesure où le coût de l’inaction dépasse largement le coût des actions que ce rapport préconise », conclut le document. Le président brésilien Lula a confirmé cette ambition ce mercredi, à l’occasion du G20 : « La lutte contre les inégalités, contre la faim, contre la pauvreté, ne peut pas être menée par un seul pays. Elle doit être menée de concert par les pays qui sont disposés à assumer cette responsabilité historique ».

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