La capsule Starliner de retour sur Terre, sans son équipage

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« Mission couronnée de succès », dit l’expression ; pas cette fois. Le vaisseau spatial Starliner s’est posé sans équipage vendredi soir dans le désert du Nouveau-Mexique (États-Unis), après une mission d’essai de trois mois entravée par des problèmes techniques sur les propulseurs. Starliner s’est désamarré de manière autonome vendredi à 18h04 heure locale (1h04 ce samedi matin, heure française) de la Station spatiale internationale (ISS), entamant un voyage à vide de près six heures vers la Terre en utilisant des propulseurs de manœuvre.

Cinq des 28 propulseurs de manœuvre de Starliner sont tombés en panne en abordant l’ISS en juin, tandis que le même système de propulsion a connu plusieurs fuites d’hélium, utilisé pour pressuriser les propulseurs. Le mois dernier, la Nasa a jugé trop risqué pour l’équipage de rentrer à bord, et la décision de l’agence spatiale américaine a été confortée par des bruits entendus à bord il y a quelques jours à peine.

Butch Wilmore et Sunita Williams, les deux astronautes de la Nasa et tous premiers pilotes de la capsule de Boeing, lui ont souhaité bonne chance avant son départ. Williams l’a surnommé « Calypso », du nom de la nymphe qui dans la mythologie retient Ulysse sur son île pendant de longues années. « Il est temps de ramener la Calypso à la maison », a déclaré « Suni », pilote et astronaute aguerrie, au centre de contrôle de mission vendredi soir. « Vous pouvez le faire. Nous vous soutenons et vous pouvez le faire. Ramenez-la sur Terre », a-t-elle dit.

Le vaisseau spatial est rentré dans l’atmosphère terrestre vers 23 heures à une vitesse orbitale d’environ 27 400 km/h. Environ 45 minutes plus tard, il a déployé une série de parachutes pour ralentir sa descente et gonflé un ensemble d’airbags développés par Boeing pour permettre un retour sur terre et non dans la mer. Atterrissage réussi à 0h01, selon l’agence spatiale, à White Sands Space Harbor, un désert aride du Nouveau-Mexique.

À environ 400 km de là, à la verticale, ce qui devait initialement être un test de huit jours s’est transformé en une mission de huit mois pour l’équipage. Wilmore et Williams, approvisionnés en nourriture et en fournitures supplémentaires à bord de l’ISS, reviendront sur Terre à bord d’un véhicule SpaceX en février 2025. Malgré les tentatives du constructeur d’avions de convaincre la Nasa de la sûreté de son appareil.

Ces mésaventures sont un coup très dur pour l’avionneur. Malgré l’amarrage réussi du 6 juin, les problèmes techniques rencontrés ont obligé Boeing, avec la Nasa, à ouvrir une enquête qui a déjà coûté 125 millions de dollars à l’entreprise, portant les dépassements de coûts totaux du programme Starliner à un peu plus de 1,6 milliard de dollars depuis 2016, selon une analyse de l’agence Reuters des documents déposés auprès des autorités boursières.

Boeing va récupérer la capsule Starliner après son atterrissage et poursuivra son enquête sur les raisons de la défaillance des propulseurs dans l’espace. Mais la section qui abritait les propulseurs de Starliner, appelé le coffre du « module de service », s’est détachée de la capsule comme prévu juste avant son entrée à très grande vitesse dans l’atmosphère terrestre. Il a brûlé et s’est désintégré, très normalement, mais Boeing devra s’appuyer sur des tests simulés pour déterminer ce qui n’a pas fonctionné avec le matériel dans l’espace.

Avec Wilmore et Williams, l’ISS compte à son bord neuf astronautes arrivés à des moments différents à bord d’autres vaisseaux spatiaux, dont une capsule russe Soyouz.



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