L'électro en fête pour la clôture des Jeux paralympiques 2024

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Au Stade de France, vingt-quatre musiciens ont refermé la séquence olympique parisienne.

C’est à 22 heures que la cérémonie de clôture des Jeux paralympiques a pris la tournure électro promise par les organisateurs, ce voyage de l’onde dont le coup d’envoi a été donné par Jean-Michel Jarre. Le pionnier des grands shows électro est tout à fait à son aise derrière ses machines. Il donne à entendre une version instrumentale des Mots Bleus de Christophe, dont il écrivit le texte en 1974, puis un medley ponctué de tubes d’une carrière amorcée en 1976 avec Oxygène.

Breakbot et Irfane auront le privilège d’être abrités par des parapluies pour le sympathique Baby I’m yours. Quant à la radieuse Nathalie Duchêne, elle esquisse quelques pas de danse sous la pluie avant de céder sa place à Alan Braxe. Ces visages inconnus du grand public se succèdent très vite derrière la console. DJ Falcon prend le parti de ralentir le tempo et de laisser la mélodie s’installer. Un beau moment de grâce. Mais, déjà, Étienne de Crécy, acteur majeur de la French Touch du début du siècle, rappelle son efficacité. Tout comme Hubert Blanc Francard, alias Boombass, seul aux commandes de Cassius depuis la mort de Philippe Zdar. Très belle évocation, de cette génération qui a porté très haut et très loin les couleurs de l’électro à la française. Il est émouvant de les voir réunis au Stade de France dans le cadre de cette célébration. Ce n’est pas Busy P, figure incontournable de la scène française, qui dira le contraire.

Propositions aussi commerciales qu’inoffensives 

Tatyana Jane impose sa jeunesse, sa féminité et son énergie en ouverture du tableau intitulé High Energy, qui propose une musique plus percutante. Kiddy Smile, en costume de bibendum rouge, joue à merveille les crooners 2.0 . Difficile de passer après la tornade Tayana Jane. Chloé Caillet mettra pourtant le paquet. Avec moins de trois minutes pour convaincre, chacun des intervenants est soumis à la même pression. Quelques tableaux de transition offrent des pauses bienvenues mais les enchaînements sont toniques. Difficile de maintenir une attention soutenue cependant. Agoria laisse le temps à sa séquence de se développer sans taper trop fort, mais en rendant hommage à Laurent Garnier, le plus grand DJ français. Il est chargé d’ouvrir la partie Forever Ravers dans laquelle on a le bonheur d’entendre la surdouée Irène Drésel, venue des arts plastiques, qui vient de sortir un des meilleurs disques électro de l’année. La présence de Chloé confirme que l’électro française se conjugue largement au féminin depuis plusieurs années. Qui s’en plaindrait ? Kittin, désormais quinquagénaire, est l’une des premières femmes à s’être imposée sur une scène encore dominée par les hommes il y a une vingtaine d’années. Sa présence ce soir n’en est que plus pertinente. C’est à la trentenaire Anetha de refermer ce tableau avec une proposition techno assez hardcore.

La dernière séquence, plus pop, ouvre avec Polo & Pan, Ofenbach et autres propositions aussi commerciales qu’inoffensives (The Avener, Kungs). Là ce n’est plus de l’électro mais déjà de la variété. On se croirait dans un after dans un casino d’une station balnéaire. Pas sûr que la harpe laser de Jean-Michel Jarre, emblématique depuis sa création dans les années 1980, ait très bien vieilli. Martin Solveig, qui ressemble à une sorte de réplique de David Guetta, fermera la séquence. À moins que ce ne soit Daft Punk, dont le One More Time a cruellement rappelé leur absence. Sans bouger de chez eux, Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo récoltent les hourrahs et les bravos . Bien joué !



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